L’armée israélienne a qualifié l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas d’« échec complet », attribué à un « excès de confiance ». Dans une enquête interne rendue publique le 27 février et relayée par Le Monde, le chef de l’armée, le général Herzi Halevi, a pris l’entière responsabilité de l’incapacité à prévenir l’attaque, déclarant qu’il portait cette responsabilité « en tant que commandant de l’armée ce jour-là ».
L’enquête a également révélé que l’attaque sans précédent du 7 octobre 2023, menée par le Hamas, s’est déroulée en trois vagues successives. La première vague a impliqué plus de 1 000 terroristes de la Noukhba, une unité d’élite du Hamas, qui se sont infiltrés sous un feu nourri. La deuxième vague a compté environ 2 000 combattants, tandis que la troisième vague a vu l’arrivée de centaines d’autres terroristes, accompagnés de plusieurs milliers de civils. En tout, environ 5 000 terroristes se sont infiltrés en territoire israélien durant l’attaque.
« Mauvaise connaissance des capacités militaires du Hamas »
Un responsable militaire israélien, qui a souhaité garder l’anonymat, a affirmé que l’armée israélienne n’aurait jamais pu envisager un tel scénario. Selon lui, les combattants palestiniens ont choqué Israël, tant par l’ampleur et l’envergure de l’attaque que par sa « brutalité ». Il a reconnu « l’échec total » de l’armée israélienne à prévenir l’attaque des commandos du Hamas.
« Le 7 octobre (2023) a été un échec absolu, l’armée n’a pas accompli sa mission de protection des civils israéliens », a-t-il déclaré. « Trop de civils sont morts ce jour-là, se demandant, en silence ou à voix haute, où se trouvait l’armée israélienne », a-t-il ajouté. Selon lui, l’armée israélienne a fait preuve de « trop de confiance » et n’avait pas une « connaissance suffisante des capacités militaires » du Hamas.