Les manifestations de rue ayant poussé le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa à quitter ses fonctions, le mois dernier, ont rassemblé les différents groupes ethno-religieux du pays. Même si certaines de ces communautés sont en guerre le reste de l’année, tamouls, musulmans, chrétiens et bouddhistes cinghalais ont uni leurs colères contre l’inaction du gouvernement face aux difficultés économiques du Sri Lanka. Parmi la foule, la présence de moines bouddhistes vêtus de safran – faciles à repérer dans les manifestations – a suscité de nombreuses réactions. La cause? Ceux-ci font partie intégrante de la scène politique du Sri Lanka.
Après le départ du président Gotabaya Rajapaksa en exil à Singapour et un certain retour à la normale, des questions vieilles de plusieurs décennies autour du rôle du bouddhisme au sein du pouvoir sri-lankais ont ressurgi au grand jour. L’influence politique des moines comprend notamment l’obtention de sièges au Parlement et […]