En France, l’actualité politique a été mouvementée avec les déclarations du Premier ministre qui s’est prononcé contre un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans, remettant en cause le conclave sur les retraites organisé depuis le début d’année par les partenaires sociaux. De son côté, le Président de la République a annoncé la fin progressive du Service national universel. Ensuite, le député européen Raphaël Glucksmann a dévoilé ses ambitions politiques en vue des présidentielles de 2027. Par ailleurs, la ministre de l’Éducation a présenté un plan de renforcement des contrôles dans les établissements scolaires privés sous contrat afin d’éviter une nouvelle Affaire Bétharram. Enfin, les États-Unis ont attaqué durant le week-end les rebelles Houthis au Yémen.
François Bayrou dit “non” au retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans
Invité politique du week-end pour l’émission “Questions politiques” de France Inter, France Télévisions et du Monde, le Premier ministre a répondu défavorablement à la question d’un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Selon Le Monde, François Bayrou a déclaré : « Je ne crois pas que la question paramétrique, comme on dit, c’est-à-dire la question de dire “Voilà l’âge pour tout le monde” (…) soit la seule piste ». Il a également expliqué que le sujet des retraites, actuellement en plein conclave avec les partenaires sociaux, devait s’articuler autour de « deux discussions » : « une sur le privé, avec l’exigence de revenir à l’équilibre en 2030 […] et deuxièmement, à se demander quelle méthode nous pouvons trouver pour ce qui est des retraites du public, pour qu’on ait à terme un retour à un meilleur équilibre des finances publiques ».
Vers la fin du SNU
Dimanche 16 mars, le Président de la République s’est confié à la presse régionale et notamment à Ouest-France, à qui il a confirmé que le Service national universel (SNU) allait être révisé. Le modèle actuel du SNU, qui permettait aux Français de 15 à 17 ans de s’engager bénévolement à un service civil, de remplir des missions d’intégration et de partager des moments de vivre-ensemble, va donc s’arrêter. Emmanuel Macron souhaite « une refonte du SNU pour qu’il corresponde aux besoins de la nation et aux priorités que nous avons identifiées », rappelle la source. De plus, il a assuré que le réarmement des troupes militaires françaises ne passera pas par la réinstauration d’un service militaire.
Raphaël Glucksmann vise 2027
Le député européen et fondateur du parti Place Publique (PP) a dévoilé ses prochaines ambitions politiques dans une interview à La Tribune Dimanche le 16 mars. Il assure qu’il sera « totalement impliqué » dans l’élection présidentielle française de 2027 et se dit « être prêt à y laisser (sa) peau ». De plus, selon Le Monde, il avance la possibilité d’un rassemblement des partis de gauche mais sans prendre en considération La France insoumise dans l’équation : « Il n’y aura pas d’alliance nationale avec La France insoumise et Jean-Luc Mélenchon, quoi qu’il arrive », assure le député européen.
Après Bétharram, la ministre de l’Éducation veut renforcer le contrôle dans les établissements privés
La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne a annoncé la mise en place d’un plan de contrôle renforcé au sein des établissements d’enseignement privé sous contrat, rapporte Le HuffPost. Dans les faits, « 60 inspecteurs supplémentaires vont être déployés en 2025 et 2026 » et « 40% des établissements privés sous contrat seront inspectés dans les deux prochaines années, dont la moitié par des visites sur place », explique la ministre. Cette mesure fait suite aux révélations de l’Affaire Bétharram qui a vu ces dernières semaines d’anciens élèves de l’établissement porter plainte pour des faits de violences physiques et sexuelles commis par des enseignants. Dans son interview à La Tribune Dimanche le 16 mars, Élisabeth Borne a rappelé que « L’État n’a pas été au rendez-vous avec notamment des contrôles insuffisants pendant toutes ces années ».
Les États-Unis attaquent les Houthis au Yémen
Samedi 15 mars, les États-Unis ont mené des frappes aériennes contre les Houthis au Yémen. Cette offensive américaine n’a pas du tout été appréciée des autorités iraniennes qui soutiennent les Houthis. Téhéran a condamné le geste de « frappes barbares », tout comme le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, rapporte Le HuffPost. Selon le ministère de la Santé contrôlé par les Houthis, le bilan humain fait état de 31 morts et 101 blessés, principalement des civils, dont pour « la plupart des enfants et des femmes ». Les États-Unis de leur côté ont réagi par la voix de Donald Trump qui a parlé d’une « action militaire décisive et puissante ». Les Houthis ont en retour répondu être prêts « à répondre à l’escalade par l’escalade ».