Les parlementaires ont largement adopté ce lundi 4 mars l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution française. À l’occasion de cet événement historique, Hit West vous fait visiter un lieu unique et quasiment inaccessible : le Centre des Archives du Féminisme de l’Université d’Angers.
France Chabod est responsable de ces dizaines de milliers d’objets qui constitueront le musée des Féminismes en 2027. « Voilà la réserve sécurisée où sont rangées les archives, nous y trouvons 400 mètres de linéaires d’archives féministes, d’associations et de personnalités féministes des 19ᵉ, 20ᵉ et 21ᵉ siècles ». Et de préciser : « Certaines archives de la première fac du féminisme, c’est plutôt la période où les Françaises se battaient pour l’obtention du droit de vote et d’éligibilité, et d’autres la majorité de la seconde vague du féminisme à partir des années 1970. »
Les archives, variées, comprennent « de la correspondance, des photographies, des affiches, des banderoles de manifestations, toutes sortes d’objets utilisés par les associations féministes. »
Un musée des féminismes en 2027
D’ici quelques années, le centre fera d’Angers une ville majeure du féminisme en France. La responsable des archives ne cache pas son ambition d’en faire la capitale de la cause féminine grâce à l’ouverture du musée des féminismes en 2027. « Angers a encore de l’espace pour collecter de nouveaux fonds d’archives et peut être des fonds, qui commencent à être assez volumineux. (…) Toute la collection du Centre des archives de féminisme viendra alimenter ce musée. »
Parmi les visiteurs présents, Axelle, étudiante, exprime son impatience : « c’est une chance d’avoir ça à Angers, déjà parce qu’on ne s’y attend pas à première vue, et en plus il y aura le musée du féminisme qui va bientôt ouvrir… Je suis contente d’être là avant pour voir comment cela se monte. »