L’année 2022 a été terrible pour l’Afrique en termes de catastrophes climatiques. Près de 1,4 million de personnes déplacées à cause des inondations, 20 millions de personnes menacées par la famine dans la Corne de l’Afrique, mort de 205 éléphants dans un parc au Kenya, résume notamment une vidéo explicative publiée sur le site du journal Le Monde : les chiffres en disent long sur ce drame qui se déroule actuellement. 

Dans certains pays du continent, les systèmes d’alerte sont souvent trop lents ou peu efficaces, note le quotidien. Ainsi, la mortalité due aux catastrophes est multipliée par huit, d’après l’ONU. “Cette année, nous avons été confrontés à plusieurs catastrophes météorologiques dramatiques qui ont coûté beaucoup trop de vies et de moyens de subsistance et compromis la santé, l’alimentation, l’énergie et la sécurité de l’eau et des infrastructures. (…) La sécheresse qui sévit depuis longtemps dans la Corne de l’Afrique menace de devenir une catastrophe humanitaire”, a déclaré le secrétaire général de l’OMM (Organisation météorologique mondiale), Petteri Taalas, selon un article sur les catastrophes climatiques publié sur le site de l’ONU, fin décembre dernier. 

Inondations

RFI a d’ailleurs listé dix phénomènes climatiques qui empirent en Afrique : et la sécheresse au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et en Afrique australe, en fait partie. Une ambassadrice de l’UNICEF, citée dans la vidéo du Monde, affirme que “le Kenya connaît actuellement la pire sécheresse qu’il ait connue depuis environ 40 ans.” Elle poursuit : “Si l’on ajoute à cette sécheresse l’extrême pauvreté qui sévissait déjà dans la région, on court tout droit à la tragédie.” L’une des conséquences directes de la sécheresse : l’évaporation des lacs. Au Mali, par exemple, le lac Fabiguine est asséché depuis 2021, note RFI

À l’inverse, le continent est par endroits durement touché par la montée des eaux à cause des pluies torrentielles, lesquelles sont attribuées au changement climatique. Au Burundi, le lac Tanganyika, depuis 2018, fait face à ce phénomène. En 2022, le Niger, le Tchad et d’autres pays ont été fortement affectés par des inondations. Autre conséquence des pluies diluviennes : la destruction des plantations. Cité par Le Monde, un riziculteur nigérian, témoigne : “Après les pluies, le riz a été détruit et une autre catastrophe s’est produite : le pont a été emporté par les inondations. Du sable et du bitume recouvrent tout le champ. Maintenant, nous n’avons plus de terrain pour planter”, déplore-t-il.