Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), la France confirme la baisse de ses émissions de gaz à effet de serre sur les neuf premiers mois de l’année par rapport à 2022. Comme indiqué par Le Monde, l’organisme de mesure avait déjà signalé en octobre une baisse de 4,3% sur le premier semestre par rapport à la même période de l’année dernière. Le rapport précise : “Trois secteurs participent le plus à cette baisse : l’industrie (-9,3%), la production d’énergie (-9,4%) et les bâtiments (-7,5%). Les transports contribuent plus modestement à cette tendance à la baisse (-1,8%).”

Concernant les transports routiers, le rebond post-Covid a laissé place à un léger recul sur les neufs premiers mois de 2023, avec une baisse notable sur septembre. En revanche, le transport aérien continue de voir ses émissions augmenter (+21% pour les vols domestiques sur les neuf premiers mois et +27% pour les vols internationaux).

Un bilan qui devrait se confirmer

Le Citepa poursuit en expliquant que “pour les bâtiments, la baisse des émissions du chauffage a été très forte fin 2022 avec les effets de la hausse des prix de l’énergie et des incitations à la sobriété énergétique”. En 2023, ces effets se poursuivent, même si le début d’année a été un peu plus froid que début 2022. En prenant en compte la température assez douce de ces derniers mois de 2023, nul doute que ce bilan devrait se confirmer assez facilement pour l’ensemble de l’année.

De son côté, Le Figaro précise, en citant le rapport, que le secteur industriel est “fortement impacté par la crise énergétique en 2023”. Concernant la production d’énergie, le repli des gaz à effet de serre résulte notamment de la progression des moyens de production électrique décarbonés, comme les centrales nucléaires et hydroélectriques, couplée à une baisse de la production des centrales thermiques.

Une inconnue de taille

Le Citepa conclut en précisant que l’évolution du secteur de l’agriculture “n’est pas encore pré-estimée précisément”, les méthodes de calcul d’inventaire étant plus longues et complexes pour ce domaine d’activité que pour les autres. Il rappelle que durant ces dernières années, ses émissions étaient en recul moyen de 1,5% en raison de la diminution du cheptel bovin. Une inconnue de taille, sachant que l’agriculture est le deuxième secteur le plus émetteur en France.

Le rapport souligne également la difficulté à pré-estimer l’évolution des puits de carbone. Bien qu’essentiels à la baisse des émissions nettes, ces derniers sont de plus en plus fragilisés ces dernières années, les empêchant d’absorber autant de CO2 qu’auparavant