Elles s’appellent Ikea, EDF, Unilever ou encore Leroy Merlin. Ces grandes entreprises, aux côtés d’une centaine d’autres, ont adressé une lettre ouverte à l’Union européenne (UE) publiée le mardi 27 mai. Elles cherchent ainsi à l’enjoindre à mettre en place des mesures permettant d’atteindre 90 % de réduction des émissions de CO2 d’ici 2040, et ce par rapport aux émissions mesurées en 1990. Au total, elles sont 150 à réclamer une réaction des États membres pour qui cet objectif reste toujours source de désaccord. Les entreprises concernées n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai, s’étant déjà fendues d’une demande semblable au cours de l’année 2020, avec pour objectif une réduction de 55 % des émissions au minimum d’ici l’an 2030, rappelle Ouest-France.
Une lettre ouverte à l’approche de la COP 30
Cette lettre ouverte tombe un peu moins de six mois avant la tenue de la COP 30 à Bélem (Brésil) du 10 au 21 novembre de cette année. Les signataires appellent également l’UE à prendre des engagements clairs afin d’avoir une solide feuille de route climatique à soumettre à l’ONU en amont de la conférence internationale. « Un objectif robuste, soutenu par un ensemble de politiques publiques intelligent, ambitieux et cohérent, décarbonera nos économies et stimulera l’innovation et les débouchés pour les entreprises de tous les secteurs« , peut-on lire dans ladite lettre.
Les entreprises insistent sur la dimension économique du changement climatique
« Au final, le risque climatique est un risque économique et financier« , enchaînent les entreprises signataires de l’appel adressé à l’Union européenne. Concernant l’objectif fixé pour 2040, elles considèrent le chiffre de 90 % comme un strict minimum. « 90 % devrait être considérés comme une ambition minimale et non comme un plafond« , ont-elles ainsi indiqué. « Pour atteindre la neutralité carbone, le taux d’électrification devrait atteindre au moins 60 % d’ici 2050. Or, celui-ci stagne autour de 23 % en Europe« , a ajouté la directrice générale Europe de Schneider Electric, Gwenaelle Avice Huet, comme le relève le média Reporterre.