La scène se passe en mai dernier. Dans l’abbatiale de Payerne désertée s’élèvent soudain des chants grégoriens. Une classe de gymnasiens zurichois profite de l’acoustique exceptionnelle du lieu sous la houlette de son professeur – qui a demandé l’autorisation à l’accueil. Mais ce moment de grâce tourne court. Un responsable du musée leur intime de cesser. Motif? Une visite guidée doit démarrer, le son des chants couvrirait les explications. Le professeur se fend d’une lettre au musée: «Je pense qu’une chorale grégorienne et un Dona nobis pacem sont beaucoup plus appropriés en ces lieux que les mots peu aimables auxquels nous avons eu droit.»
Le musée a invoqué ensuite le comportement problématique d’élèves. Reste que l’incident questionne l’équilibre entre activités culturelles et spirituelles dans un lieu classé «bien culturel […]