Jeudi 20 mars, le président américain Donald Trump a annoncé lors d’une conférence de presse qu’il allait « prendre toutes les étapes légales pour dissoudre le ministère de l’Éducation aussi vite que possible ». Une position radicale que le président a confirmée par la voie d’un décret visant à restreindre considérablement l’action du ministère dans le pays. Quelques minutes avant il a déclaré avoir licencié « la moitié » des « bureaucrates » employés au ministère.

Cette nouvelle sortie médiatique du président Trump interroge. Alors qu’une partie de la droite américaine se félicite d’une telle prise de position, les démocrates parlent « d’une décision horrible ». Le chef des démocrates au Sénat américain, Chuck Schumer, a appelé les tribunaux à agir pour « mettre un terme au coup de force tyrannique de Donald Trump », souligne France info qui cite l’AFP. De plus, Chuck Schumer assure que la décision du président sera « ressentie par les enseignants, les parents, les dirigeants d’école, et dans la qualité de l’éducation que nos enfants reçoivent ».

Premier président de l’histoire à fermer un ministère

Concrètement, le ministère américain de l’Éducation ne fonctionne pas comme dans un pays centralisé comme la France. Aux États-Unis, l’éducation est en grande partie gérée par les autorités locales, précise France info. Les États assurent les subventions et réglementations principales pour leurs écoles, tandis que la politique fédérale (dictée par le ministère) assure notamment le financement des élèves en situation de handicap, d’après la loi sur l’éducation des personnes handicapées (Individuals with Disabilities Education Act), les subventions des écoles classés en zones défavorisées, ainsi que les remboursements de prêts étudiants fédéraux comme les bourses Pell, rappelle le média américain CNN.

À ce sujet, la porte-parole du gouvernement, Karoline Leavitt, a expliqué à la presse que « les prêts étudiants et les bourses Pell, seront toujours gérés par le ministère de l’Éducation, mais nous n’avons pas besoin de dépenser plus de 3 000 milliards de dollars sur quelques décennies pour un ministère qui échoue clairement dans son intention initiale d’éduquer nos étudiants », rapporte la même source.

Toutefois, la fermeture du ministère n’est pas encore actée. Donald Trump espère ainsi la validation des sénateurs, qui adopteraient alors une loi en ce sens. Pour l’heure, le camp républicain compte 53 sièges sur les 60 voix nécessaires à l’adoption de la loi. À noter qu’en cas de fermeture complète du ministère de l’Éducation, Donald Trump deviendrait le premier président de l’histoire à réaliser cette décision.