Le texte que vous allez lire est tiré et adapté de différents entretiens enregistrés pour l’émission La Rue du SEL. Il a été relu et précisé par Patrick Guiborat. 

Comment en êtes-vous venu aux questions de solidarité ? 

Cela a eu lieu quand j’avais 12-13 ans avec la télévision qui tout à coup nous ouvrait un monde totalement inconnu que nous ne pouvions pas imaginer : voir des situations de famine dramatiques dans le monde, des enfants dénutris, etc. Même le fait de regarder certains films documentaires présentant ce qui se passait lors de la révolution industrielle, comme l’exploitation des enfants, a vraiment provoqué un choc pour moi. J’ai été bouleversé et je me suis senti complètement démuni. Ne connaissant pas Dieu, je me suis tourné vers ce que j’appelais la « Justice » : je me revois encore crier silencieusement à cette Justice inconnue. Ce choc initial a été le point de départ pour beaucoup de choses qui se sont produites dans la suite. 

Comment passe-t-on de crier à la Justice à crier à Dieu ? 

Je crois que c’est Dieu qui m’a rejoint par un ensemble de circonstances. Grâce à un professeur de guitare devenu depuis peu chrétien, et en lisant les Évangiles, j’ai été touché par Dieu. Je pense notamment au sermon sur la montagne, au chapitre 5 de l’Évangile selon Matthieu qui parle de la perfection de Dieu. Le meurtrier peut être condamné mais celui qui dit « insensé » à son frère est […]