L’enjeu est de taille, mais il est nécessaire au vu des défis écologiques auxquels le monde est confronté. Face à l’urgence climatique notamment, être au fait des sujets liés à la transition écologique apparaît désormais primordial. Le 20 octobre, Sylvie Retailleau, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé le caractère obligatoire de formations à la transition écologique pour être diplômé du premier cycle universitaire, rapporte Le Monde. Dans un article, le quotidien liste d’ailleurs plusieurs formations, en initiale ou en reprise d’études, spécialisées dans la transition écologique.   

À Paris, Sorbonne Université propose depuis 2019 un master “Urbanisme et Aménagement : Stratégies, projets, mobilités dans les villes de demain”. Comme son nom l’indique, l’objectif est d’orienter “vers les métiers de l’urbanisme et de l’aménagement tels qu’ils sont en train d’évoluer actuellement, selon deux directions principales : l’approche éco soutenable, l’innovation urbaine et écologique dans la planification, dans le projet urbain et dans les mobilités.” D’après Le Monde, cette formation est très prisée : entre 500 et 600 demandes chaque année pour environ 50 places. Toujours dans la capitale, l’École nationale supérieure des arts et métiers (Ensam) propose depuis 2009 un mastère spécialisé intitulé “Manager du changement et de l’innovation durable”. Cette formation a pour vocation de former des spécialistes en innovation durable et management capables notamment “de déployer une démarche d’éco-innovation dans tous les services d’une entreprise (bureaux d’études, ressources humaines, achats)” et de “connaître et maîtriser les outils d’identification des leviers de conception permettant d’améliorer le profil environnemental d’un produit, d’un bien ou d’un service.

25 000 cadres d’État

Dans le Sud-Ouest, l’Institut national polytechnique de Toulouse propose depuis 2014 aux ingénieurs en reconversion ou aux étudiants en école d’ingénieurs en fin de cursus un mastère spécialisé “Éco-Ingénierie” avec au programme notamment des cours d’éthique, de sciences de l’environnement et d’anthropologie de la nature. En somme, un “contenu pédagogique qui le positionne très clairement dans la maîtrise des outils et méthodes adaptés pour mener à bien les projets interdisciplinaires relatifs à la transition environnementale, écologique, énergétique et sociétale en cours.” À Dijon, note Le Monde, l’université de Bourgogne vient d’ouvrir, à la rentrée 2022, un master “changement climatique, adaptation, territoires”. “Il a pour but de former des étudiants à la détection du changement climatique, au diagnostic des aléas et risques climatiques, à l’établissement de projections d’évolution du climat, à l’évaluation des impacts environnementaux et à la mise en place de politiques d’adaptation, notamment végétales, des sociétés à ces enjeux”, précise le site de la formation. 

À La Rochelle, l’université éponyme propose quant à elle un master “sciences pour l’environnement : parcours gestion de l’environnement et écologie littorale”. Une formation qui “vous apprend à appréhender des questions complexes de recherche ou de société relatives à la gestion intégrée des espaces naturels et littoraux en particulier”, expliquent les responsables du master. En définitive, ces formations à la transition environnementale sont de plus en plus présentes dans le paysage universitaire. Du côté de l’État, on s’y met aussi : Les Échos indiquent que la formation de 25 000 cadres d’État à la transition écologique vient de démarrer.