Durant plus de deux heures, le président de la République s’est exprimé afin de fixer un certain cap, tout en disant “le sens profond” de son action, avant même que Gabriel Attal ne prenne la parole à son tour, le 30 janvier, devant le Parlement. Cette conférence de presse, diffusée à la télévision, s’est tenue devant de nombreux journalistes et une équipe gouvernementale presque au complet.

Comme l’indique Le Monde, Emmanuel Macron a entamé sa conférence de presse en abordant les thématiques de l’éducation et de la jeunesse. Il a tout d’abord annoncé qu’il comptait réguler l’usage des écrans “pour nos enfants” – pour lui, “il en va de l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties” –, pour ensuite révéler le doublement de l’enseignement de l’éducation civique dès la classe de 5e et l’expérimentation de la tenue unique, qui doit être testée dans une centaine d’établissements scolaires, avant d’être généralisée en 2026 si les résultats sont concluants.

Le reste des mesures annoncées concerne aussi le retour en force du théâtre et de l’histoire de l’art au collège, ou encore “la généralisation du service national universel en seconde”. Il a ensuite évoqué les heures non remplacées à l’école, alors même que la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Amélie Oudéa-Castéra est en pleine polémique concernant ce sujet. Le chef de l’État a assuré que son Gouvernement allait “continuer à s’attaquer avec force” à cette problématique. Il en a profité pour répondre aux propos d’Amélie Oudéa-Castéra, en demandant de « l’indulgence” pour sa ministre même s’il a estimé que celle-ci avait eu “un propos maladroit”, pour lequel “elle a eu raison de s’excuser”.

Mise en place d’un “congé de naissance” pour relancer la natalité

Tandis que le bilan démographique de l’Insee rendu hier, le mardi 16 janvier, indiquait que la natalité continuait de baisser avec un indicateur qui n’avait jamais été aussi bas depuis la Seconde Guerre mondiale, Emmanuel Macron a annoncé des mesures visant à relancer cette natalité. Avec notamment un nouveau “congé de naissance”, “mieux rémunéré et qui permettra aux deux parents d’être auprès de leur enfant pendant six mois”, qui remplacera le congé parental. Il a aussi évoqué le lancement “d’un grand plan” contre l’infertilité, sans donner plus de détails.

Baisse de 2 milliards des impôts en 2025

BFMTV indique également qu’Emmanuel Macron a confirmé la baisse de 2 milliards des impôts en 2025, suivant sa promesse de mai 2023 lorsqu’il s’était engagé “à poursuivre une baisse de la fiscalité sur nos classes moyennes”. Il a ensuite évoqué la santé, en demandant la régularisation de “nombre de médecins étrangers”, afin de “mettre fin au scandale des déserts médicaux”, puis le Rassemblement national, en accusant le parti qui domine les sondages des élections européennes d’être “le parti de l’appauvrissement collectif et du mensonge”.

Conflits de guerre

Le Président a ensuite abordé les questions internationales, comme la guerre entre Israël et le Hamas et la guerre en Ukraine. Concernant le premier conflit, Emmanuel Macron a estimé que la poursuite par Israël d’opérations pas assez ciblées à Gaza constituait “un risque dans la durée pour la sécurité” du pays. Il a aussi annoncé l’organisation le 7 février d’un hommage aux victimes de l’attaque du mouvement palestinien du Hamas commise le 7 octobre 2023. Le chef de l’État a ensuite annoncé qu’il se rendrait “en février” en Ukraine et que la France allait livrer quarante nouveaux missiles de longue portée et “des centaines de bombes” pour continuer à résister aux attaques russes.