Il n’y a pas qu’en France que l’extrême droite a remporté les élections européennes. Jeudi 6 juin, Emmanuel Macron a annoncé que la France enverrait des Mirage 2000-5 à Kiev. Il a aussi proposé de “former 4 500 soldats ukrainiens, de les équiper, de les entraîner”. Le même jour, la Russie a annoncé qu’elle allait envoyer trois navires de guerre et un sous-marin à propulsion nucléaire à Cuba. La veille, Joe Biden, le chef d’État américain, est arrivé en France pour commémorer les 80 ans du Débarquement puis pour une visite officielle. Mardi 4 juin, la question palestinienne s’est de nouveau invitée à l’Assemblée nationale, où des députés de gauche se sont assis dans les tribunes habillés en noir, rouge, blanc et vert, les couleurs du drapeau palestinien, avant que la députée LFI Rachel Keke ne brandisse un drapeau.

Les résultats de l’extrême droite dans les autres pays

Quels résultats a obtenus l’extrême droite dans les autres pays de l’Union européenne ? En Allemagne, l’AfD est arrivé à la deuxième place, avec 16 % des voix, derrière les conservateurs (CDU et CSU) à 30 %. Les sociaux-démocrates du chancelier Olaf Scholz n’ont engrangé que 14 % des voix exprimées. En Autriche, le FPÖ est arrivé en tête avec 27 % des suffrages. Pour la première fois, le parti devance les conservateurs et les sociaux-démocrates, souligne 20 Minutes.

En Italie, les sondages donnent gagnant le parti post-fasciste Fratelli d’Italia (FDI) de la cheffe de gouvernement, Giorgia Meloni. En Espagne, Vox arrive à la troisième place, avec près de 10 % des voix. Un résultat en progression de quatre points par rapport à 2019.

La Hongrie est l’une des places fortes européennes de l’extrême droite. Le Fidesz, le parti du Premier ministre Viktor Orban, arrive en tête avec plus de 43 % des voix. Un score moins important qu’il y a cinq ans (52,5%). Au Portugal, moins de 10 % des votants ont choisi la liste de Chega, qui arrive à la quatrième place, derrière les socialistes, les conservateurs et les centristes.

Aux Pays-Bas, le PVV de Geert Wilders a terminé à la deuxième place (17 % des voix), selon des résultats partiels. Il est devancé par la coalition sociale-démocrate/écologiste (21 %). En Pologne, la formation populiste nationaliste du PiS obtient 34 % des voix, derrière la Coalition civique à 38 %.

En Suède, les Démocrates, nom du parti d’extrême droite, sont quatrièmes avec 13 % des voix. Ils suivent les sociaux-démocrates, les modérés et les Verts. Nommée de la même manière au Danemark, l’extrême droite fait moins bien : elle occupe la cinquième place (7,5 %).

En Grèce, le parti du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis remporte la victoire. Avec 10 % des voix, le parti nationaliste Eleniki Lysi se hisse à la 4e position. En cinq ans, deux fois plus de votants l’ont choisi.

En Roumanie, l’Alliance pour l’unité des Roumains termine deuxième (15 %), loin derrière la coalition sociale-démocrate/nationale libérale. Comme en Bulgarie (16%). Enfin, en Croatie, le Mouvement patriotique a rassemblé près de 9 % des suffrages. Un score qui lui vaut d’être à la troisième place et d’être représenté par un eurodéputé.

Des Mirage français bientôt en Ukraine ?

Lors d’une allocution télévisée, Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 6 juin, que la France allait envoyer des Mirage 2000-5 à Kiev. Et d’ajouter : “Ce que nous proposons, c’est de former 4 500 soldats ukrainiens, de les équiper, de les entraîner, de leur apporter les munitions, les armes, ce qui leur permettra de défendre leur sol.” “Nous avons toujours la même philosophie, nous aidons les Ukrainiens à résister. Mais nous ne voulons pas l’escalade de la guerre et en aucun cas nous ne sommes en guerre contre la Russie et son peuple”, a souligné le président de la République. La formation des pilotes devrait avoir lieu dès cet été.

Des navires de guerre russes à Cuba

Trois navires de guerre russes et un sous-marin à propulsion nucléaire arriveront à La Havane le mercredi 12 juin, selon une annonce du jeudi 6 juin du ministère cubain des Affaires étrangères. Aucune menace pour la région, assure Cuba. Ce “détachement naval” sera notamment composé d’un sous-marin à propulsion nucléaire et de trois autres navires. “Cette visite s’inscrit dans le cadre des relations historiquement amicales entre Cuba et la Fédération de Russie et respecte strictement les règles internationales auxquelles Cuba est partie”, précise le ministère des Affaires étrangères. Selon lui, aucun des navires “ne transporte d’armes nucléaires”. Cette annonce survient alors que des responsables américains ont affirmé la semaine dernière que la Russie s’apprêtait à mener des exercices militaires dans les Caraïbes cet été, rapporte BFMTV.

Joe Biden en visite officielle en France

Le président américain est arrivé mercredi 5 juin en France. Venu célébrer les 80 ans du Débarquement, il était officiellement en visite d’État samedi. Entre une cérémonie sous l’Arc de Triomphe et un dîner de gala, Joe Biden a échangé sur plusieurs sujets avec Emmanuel Macron, précise Le Parisien. Il a notamment été question de la guerre en Ukraine, puis du conflit à Gaza et de l’Iran, contre lequel Paris et Washington “sont déterminés à exercer des pressions”.

Un drapeau palestinien brandi dans l’hémicycle

Il a fallu interrompre la séance de questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, mardi 4 juin, explique franceinfo. Après que des députés de gauche se sont d’abord assis dans les tribunes vêtus en noir, rouge, blanc et vert, les couleurs du drapeau palestinien, la députée Rachel Keke (LFI) a brandi un drapeau. Et ce, malgré l’exclusion, il y a 15 jours, de Sébastien Delogu, autre député Insoumis, pour la même raison.