À quoi ressemble la Société biblique en Algérie ?

Nous avons un bureau, un magasin et des stockages un peu partout au niveau des communautés locales. Nous sommes cinq personnes à plein temps mais seulement deux salariés. Les autres sont bénévoles. Celui qui est employé avec moi, Rezki, a rejoint l’équipe il y a quatre ans. Le Seigneur a pourvu à un frère pour ma succession. C’est lui qui va me remplacer officiellement comme secrétaire général après l’Assemblée mondiale de l’Alliance biblique universelle en octobre.

Pouvez-vous nous parler du contexte en Algérie dans lequel vous œuvrez ?

On est passé par des hauts et des bas. La décennie noire, période de guerre civile des années 90, a paradoxalement été pour nous un temps béni. Nous avons pu atteindre des milliers de personnes. Depuis 2017, c’est plus compliqué. Actuellement, 80 % des Églises sont fermées, mais les chrétiens continuent de se réunir en petits groupes dans les maisons. La Bible n’est pas suffisamment disponible aussi. En France, chaque personne peut avoir la sienne et même plusieurs dans différentes versions. En Algérie, avoir une Bible papier, ça reste encore aujourd’hui un luxe. De plus, dans certains environnements, c’est mal vu. Le fait d’avoir accès à la Bible sur le téléphone et sur l’ordinateur, ça […]