“Je reviens maintenant de Gaza. Nous n’arrêtons pas, nous continuons de nous battre, et nous intensifierons les combats dans les jours à venir, et ça sera une longue guerre qui n’est pas près de finir.” De retour de Gaza, lundi 25 décembre, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a promis devant les élus de son parti, le Likoud, d’intensifier les combats en cours dans le territoire palestinien.
“Pas d’autre choix que de continuer à combattre”
Au 80e jour de la guerre, Netanyahou ne compte pas changer de cap, alors que les appels à un cessez-le-feu n’ont cessé de se multiplier au moment de Noël. La veille, le premier ministre israélien avait aussi annoncé la mort de deux nouveaux soldats de l’armée israélienne, en soulignant “Nous payons un très lourd tribut à la guerre, mais nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à combattre”, comme le précise le HuffPost.
De retour à Jérusalem, lors d’un discours à la Knesset, le Parlement israélien, il déclarait que les forces israéliennes avaient besoin “de plus de temps” pour obtenir la libération des otages. Des propos qui n’ont pas été appréciés par les familles de ces derniers comme le rapporte Le Monde. A plusieurs moments du discours des parents d’otages ont scandé “Maintenant, maintenant”. Devant le Parlement, les familles de ces otages se sont regroupées, avec ces inscriptions sur des banderoles : “80 jours, chaque minute, c’est l’enfer” ou encore “Et si c’était ton fils ?” Une trêve d’une semaine fin novembre avait permis la libération de 105 otages, mais 129 personnes restent encore captives du Hamas.
“Nous n’arrêterons pas avant la victoire”
En assurant “n’épargner aucun effort” pour la libération des otages, Netanyahou a affirmé devoir maintenir “la pression militaire” en déclarant : “Nous ne devons pas arrêter la guerre tant que nous n’avons pas achevé la victoire sur ceux qui en veulent à nos vies. Nous n’arrêterons pas avant la victoire”.
Pour le Wall Street Journal, le chef d’Etat israélien a détaillé lundi dans une tribune : “Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne doit être déradicalisée. Dans un avenir proche, Israël devra conserver la responsabilité principale de la sécurité à Gaza.”
Malgré les alertes des différentes ONG, comme l’Organisation mondiale de la santé, qui a déploré dimanche une “décimation du système de la santé de Gaza”, et le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution réclamant l’acheminement “immédiat” et “à grande échelle” de l’aide humanitaire, l’armée israélienne n’a offert aucun répit à l’enclave palestinienne pour les fêtes de Noël. Le 25 décembre, tôt dans la journée, un bombardement a fait douze morts dans le centre de la bande administrée par le Hamas, près du petit village d’Al-Zawayda, selon le ministère de la Santé local. Tandis qu’à Khan Younès, au sud, un autre bombardement a fait au moins dix-huit morts.