Il est connu pour ses positions controversées sur l’immigration et l’islam. Geert Wilders a été élu vainqueur des élections législatives aux Pays-Bas, le 23 novembre 2023. L’homme illustre, une fois de plus, la montée de l’extrême-droite au pouvoir en Europe, ces dernières années.

Son programme aux législatives néerlandaises, intitulé « Les Néerlandais, de nouveau numéro un », faisait plusieurs propositions sévères sur l’immigration. Les Échos citent des mesures comme le renvoi des demandeurs d’asile syriens, le retour du contrôle aux frontières et la détention et l’expulsion des immigrants illégaux.

Geert Wilders a aussi la réputation d’avoir un discours de haine contre l’islam. Il a longtemps comparé cette religion au nazisme, ce qui lui a valu d’être poursuivi en justice pour incitation à la haine, et de recevoir des menaces de mort jusqu’à son placement sous protection policière.

En Italie ou en Hongrie, l’extrême-droite au pouvoir

Enfin, le vainqueur des élections a une mesure phare : il veut organiser un référendum pour sortir les Pays-Bas de l’Union européenne. Il envisage ainsi de financer son programme en coupant des financements vers Bruxelles, et en imposant davantage les bénéfices des banques, mais aussi en supprimant des subventions dans le monde de la culture et de l’environnement.

Ce discours a comme un air de déjà vu en Europe depuis dix ans. Le Télégramme revient sur la montée de l’extrême-droite sur le Vieux Continent, infographies de l’agence Statista à l’appui. Il rappelle que Giorgia Meloni, avec son parti post-fasciste, dirige l’Italie depuis un ans, grâce à une alliance avec des partis de droite. Elle a obtenu la majorité des suffrages à la Chambre des députés comme au Sénat.

En Pologne, c’est le parti Droit et Justice (PiS) qui est au pouvoir. Le retour du PiS se traduit par un recul des libertés démocratiques, avec une plus grande mainmise sur les médias selon plusieurs ONG. En Hongrie, c’est le Fidesz de Victor Orban qui est aux manettes, un parti défini comme « eurosceptique » et populiste.

En France, 89 députés du Rassemblement national

Le Télégramme constate que les partis d’extrême-droite sont au pouvoir, ou bien représentés dans les assemblées législatives, dans plus de la moitié des pays européens. En France, le Rassemblement national de Marine Le Pen a rassemblé 89 sièges à l’Assemblée des députés, un record pour ce parti, dont les suffrages aux présidentielles ont enregistré une hausse de 33% en 36 ans.

En Allemagne, l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) joue maintenant au coude à coude avec les sociaux-démocrates au pouvoir, selon les enquêtes d’opinion. Les difficultés de vie d’une partie de la population, appauvrie par l’inflation, ont nourri un climat de méfiance vis-à-vis des partis traditionnels.