En amont de la publication, le 25 janvier, des résultats de l’Eglise protestante allemande (EKD) portant sur les cas d’abus en son sein, l’Eglise réformée suisse (EERS) a décidé de réunir les représentants des différentes Eglises cantonales en task force, ce vendredi 12 janvier. Interview de sa présidente Rita Famos.
Plusieurs médias romands ont affirmé que l’EERS était déjà en train d’enquêter sur les potentiels abus perpétrés en son sein. Est-ce le cas?
Non, l’EERS n’est pas en train d’enquêter. Nous sommes en train de voir si et comment il est possible, au sein de notre organisation fédéraliste, d’élaborer un état des lieux solides avec nos Eglises membres.
Ne serait-il pas une bonne chose que des chercheurs professionnels externes mènent l’enquête?
Oui. En règle générale, ces études sont confiées à l’extérieur, et cela serait la meilleure solution pour notre Église. Non seulement car l’accès aux archives n’est pas aisé dans le monde réformé, ces dernières n’étant pas centralisées, mais également pour garantir l’indépendance de l’étude.
Dans quel but organiser une task force ce vendredi 12 janvier en vue de la publication des résultats de l’EKD sur ses affaires internes d’abus sexuels?
Par cette rencontre, l’EERS souhaite informer les Églises membres sur la conception de l’étude de l’EKD et mettre en évidence les différences par rapport à d’autres études. Afin de pouvoir comparer et tirer des conclusions pour nous et nos Eglises membres, il est important de connaître les différences entre les approches de l’étude de l’EKD, l’étude pilote de l’Université de Zurich pour l’Eglise catholique romaine en Suisse, l’étude sur l’Eglise catholique française par une commission indépendante (CIASE) ou l’étude de la Fédération protestante de France (FPF), intitulée «Les violences sexuelles et spirituelles dans le protestantisme». C’est dans ce contexte que nous discuterons de questions spécifiques et que nous nous […]