La dernière période estivale a été marquée par les conséquences du réchauffement climatique et ponctuée de catastrophes (sécheresse, inondations, incendies…) En cette rentrée, c’est donc l’occasion pour le mouvement pour le climat de se relancer. Vendredi 23 septembre, dans le cadre des grèves internationales convoquées par Fridays Future — à l’initiative de la militante suédoise Greta Thunberg —, des milliers de jeunes ont défilé dans les rues dans plusieurs villes mondiales (Berlin, Jakarta, New Delhi…). En France, des militants ont brièvement bloqué l’entrée d’un site du groupe français TotalEnergies à Lyon, rapporte TF1. D’autres ont battu le pavé à Rennes, Strasbourg Grenoble, Marseille, Montpellier, Toulouse et Paris. 

Ce que nous voulons dire aujourd’hui, c’est qu’après un été de catastrophes climatiques, de sécheresse, de restrictions d’eau et de chaleur, nous ne pouvions pas retourner à l’école comme si de rien n’était”, a déclaré Pablo Flye, porte-parole des Fridays for Future en France, dont les propos ont été cités par TF1. Deux jours plus tard, le dimanche 25 septembre, environ 2000 jeunes, selon Le Monde, ont également manifesté dans la capitale française pour le climat, à l’appel de Youth for Climate

L’engagement comme remède

On est cependant très loin des immenses vagues de jeunes qui, en 2019, battaient le pavé par dizaines de milliers. Néanmoins, les associations soulignent que les événements de cet été, qui a été terrible sur le plan climatique, ont encouragé les jeunes à s’engager davantage, indique Le Monde. “Les problèmes climatiques ne sont pas nouveaux, mais les phénomènes extrêmes de cet été ont boosté mon engagement”, précise l’une d’entre elles auprès du quotidien. “Les anciens, qui sont là depuis 2018, nous ont dit qu’ils n’avaient jamais vu autant de monde aux réunions de rentrée”, précise un autre, qui est animateur pour Youth for Climate

L’association Extinction Rebellion (XR) a aussi fait le plein : “On a fait un accueil des nouveaux et 45 personnes étaient présentes, soit deux fois plus que d’habitude. Des proches qui n’étaient pas écolos m’ont dit vouloir rejoindre XR, car ils étaient très inquiets avec l’été qu’on a connu”, témoigne une militante auprès du Monde. Dépités, certains n’ont d’autres choix que de se tourner vers le militantisme, une sorte de remède au triste constat des conséquences du réchauffement climatique. “Je faisais des sacrifices personnels qui me coûtaient et j’étais énervée par des proches qui, autour de moi, ne faisaient pas d’effort. Cet été, et alors que tout le monde se sentait impuissant, m’a aidé à me tourner vers un engagement plus collectif”, raconte une jeune femme de 25 ans au journal. Interrogé par Libération, un militant de Youth for Climate résume : “Nous portons la voix d’une génération qui refuse de voir son avenir s’effondrer devant ses yeux.”