La Commission européenne tape du poing sur la table. Dans un communiqué publié ce jeudi 26 janvier, Bruxelles a de nouveau demandé à la France de mettre fin aux méthodes illégales de chasse aux oiseaux, comme le recours à la glu. Comme le rappelle BFM, ce n’est pas la première fois que l’Union européenne pointe du doigt l’exécutif français sur ce sujet. Bruxelles avait ouvert une procédure d’infraction contre la France en 2019. Non satisfaite des réponses, elle avait enclenché une deuxième étape en décembre 2020, en demandant formellement à la France de se mettre en conformité.
Un dernier avertissement
Aujourd’hui, la France s’est vu adresser un « avis motivé complémentaire » et dispose désormais d’un délai de deux mois pour y répondre et prendre les mesures nécessaires, faute de quoi, la Commission pourrait saisir la Cour de justice de l’Union européenne, une procédure qui peut aboutir à des sanctions financières.
Des pratiques illégales
Paris n’est pas en phase avec les règlementations européennes et ne cherche pas à s’y plier. « La France a fait part de son intention de rouvrir la chasse printanière à l’oie cendrée », également proscrite en Europe, déplore encore la Commission. « Parmi les 64 espèces d’oiseaux pouvant être chassées en France, 20 sont inscrites sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ce qui est également contraire au droit européen », a déclaré à l’AFP Matthieu Orphelin, directeur général de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).