Alors que sept prisons étaient dominées par des groupes criminels au plus fort de la crise actuelle, l’Église catholique a joué un rôle de premier plan dans les négociations avec les détenus pour la libération des otages.
Trois semaines après le début de la crise actuelle en Equateur, les Eglises du pays critiquent la politique du gouvernement, qui cherche à combattre le chaos dans ce pays andin par une escalade de la répression de la part des forces armées.
Si la vague de violence a surpris le gouvernement du président Daniel Noboa, les missionnaires chrétiens qui travaillent dans les prisons mettent en garde depuis longtemps les autorités contre les risques d’un chaos généralisé dans le pays. En cause, le contrôle croissant exercé par 22 mafias sur les prisons et le trafic de drogue international.
En effet, l’Église catholique et certains missionnaires protestants comptent parmi les rares acteurs de la société civile capables de surveiller ce qui se passe dans les prisons et de dialoguer avec les détenus grâce à leur présence pastorale.
Eglise médiatrice
La crise s’est déclenchée le 8 janvier, lorsque le trafiquant de drogue Adolfo Macias, dit Fito, s’est évadé de prison. S’en est suivie une série d’actions violentes qualifiées de «narcoterroristes» par les autorités. Des explosions et des incendies criminels, des meurtres et des enlèvements ont été enregistrés dans diverses régions du pays.
Le président a alors déclaré […]