À treize jours des élections législatives, la campagne est pleinement lancée. À gauche, le Nouveau front populaire est soutenu par Raphaël Glucksmann et François Hollande est investi comme candidat en Corrèze, tandis qu’à droite l’exclusion d’Éric Ciotti de la présidence du LR est invalidée par la justice. L’alliance entre LR et RN, proposée par ce dernier, provoque une crise sans précédent au sein des Républicains.

Raphaël Glucksmann soutient le Nouveau Front populaire

Raphaël Glucksmann a indiqué, vendredi 14 juin, qu’il soutenait une « union de la gauche » pour faire barrage au Rassemblement national lors des élections législatives, rapporte Europe 1. L’ancienne tête de liste PS-Place Publique aux élections européennes a affirmé que des engagements avaient été pris par La France insoumise, concernant les sujets internationaux, comme l’Ukraine, l’Europe et le conflit israélo-palestinien. Enfin, il a ajouté que Jean-Luc Mélenchon ne serait pas Premier ministre en cas de victoire, car il souhaite une « personne qui fasse consensus ».

L’exclusion d’Éric Ciotti des LR invalidée par la justice

Éric Ciotti, président des Républicains, avait annoncé mardi 11 juin qu’une alliance entre son parti et le Rassemblement national (RN) était possible pour les élections législatives. Au lendemain de cette prise de parole, un bureau politique des LR avait voté son exclusion de la présidence du parti, ce qu’il avait contesté. Vendredi 14 juin, le tribunal de Paris lui a donné raison en ordonnant « la suspension des effets des deux décisions d’exclusion définitive prononcées à l’encontre d’Éric Ciotti les 12 et 14 juin », indique Le Nouvel Obs.

Un député LR menacé de mort

Jean-Jacques Gaultier, député sortant des Vosges, candidat à sa succession, a été menacé de mort, souligne franceinfo dimanche 16 juin. Le courrier, reçu à sa permanence, assure « Tu dois renoncer, si non on auras ta peau, en ton chateau » (sic). La lettre est signée par « un commando RN départemental », mais Sébastien Humbert, délégué départemental du RN dans les Vosges, a affirmé que son parti n’était pas responsable de ce courrier et qu’il condamnait « ces méthodes et intimidations ».

Les Républicains se déchirent à deux semaines des élections

Dimanche 16 juin était le dernier jour pour faire acte de candidature aux élections législatives. Signe des fortes dissensions à droite, Les Républicains ont publié deux communiqués pour indiquer leur nombre de candidats, rapporte BFM TV. Ainsi, Éric Ciotti a annoncé que 62 candidats « du rassemblement des droites » étaient soutenus par le Rassemblement national. D’un autre côté, la branche LR qui ne suit pas Éric Ciotti dans son rapprochement avec l’extrême-droite, a investi « près de 400 candidats ». L’un d’entre eux, Vigile Vanier, est d’ailleurs candidat dans les Alpes-Maritimes, face à Éric Ciotti.

Aucun candidat de la majorité investi face à François Hollande

L’ancien président de la République François Hollande est investi par le Parti socialiste comme candidat aux élections législatives en Corrèze. Aucun candidat de la majorité présidentielle, Renaissance ou MoDem, ne lui fera face, a révélé La Montagne, dimanche 16 juin. « Nous soutenons la position prise nationalement de ne pas présenter de candidat de la majorité présidentielle face à un candidat sortant appartenant à l’arc républicain lorsqu’un candidat Rassemblement national lui est opposé », ont justifié les partis locaux de la coalition présidentielle dans un communiqué repris par Le Parisien. Par ailleurs, la majorité présidentielle ne présentera pas de candidat dans une soixantaine de circonscriptions.