Le président américain Donald Trump a annoncé suspendre les entretiens des étudiants étrangers en pleine demande de visa ou d’échange universitaire et souhaitant suivre un cursus aux États-Unis, comme on peut le lire sur le site du média d’outre-Atlantique Politico le mardi 27 mai. Il s’agit là d’une nouvelle étape dans la croisade menée par le résident de la Maison Blanche contre les universités du pays à la bannière étoilée. Une décision annoncée dans une note diplomatique datée de mardi et signée par le secrétaire d’État Marco Rubio et adressée aux ambassades et aux sections consulaires états-uniennes, auxquelles il est ordonné d’appliquer ladite mesure immédiatement.

Une vérification stricte des réseaux sociaux

L’administration du président républicain prévoit d’appliquer un filtrage des demandes de nouveaux visas étudiants en épluchant les réseaux sociaux des candidats étrangers, ainsi que leurs comptes en ligne. Si cette mesure pourrait n’être que temporaire, elle pourrait néanmoins engendrer des conséquences non négligeables pour l’économie américaine et les universités d’accueil. L’Association des éducateurs internationaux (NAFSA) met en garde alors que plus de 400 000 visas étudiants ont été accordés en 2024, représentant ainsi 44 milliards d’Euros et 370 000 emplois.

Une question de sécurité nationale selon Trump

La préservation de la sécurité nationale est la raison principale invoquée par Donald Trump et son gouvernement pour justifier une telle mesure. « L’idée que les ambassades ont le temps et la capacité de le faire et que l’argent des contribuables est dépensé de cette façon est très problématique. Les étudiants étrangers ne constituent pas une menace pour notre pays. Au contraire, ils sont un atout incroyable pour notre pays« , a réagi la directrice générale de la NAFSA, Fanta Aw.

Voyant les universités américaines comme des incubateurs pour le « wokisme » et l’antisémitisme, l’administration Trump s’en est notamment prise de façon virulente à l’une des plus prestigieuses universités des États-Unis, Harvard, si ce n’est la plus prestigieuse, comme le rapporte Libération. Celle-ci refuse catégoriquement de soumettre le choix des professeurs et l’admission des étudiants au jugement du gouvernement.