Le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, à Nice, s’était ouvert le 5 septembre dernier devant la cour d’assises spécialement composée, à Paris. Il vient de s’achever et, après plus de trois mois d’audience, le verdict est tombé. Ainsi, Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud ont été reconnus coupables d’“association de malfaiteurs terroriste” : ils ont tous deux été condamnés à 18 ans de prison.
“La cour a l’intime conviction que Mohamed Lahouaiej Bouhlel a été associé dans la détermination puis la réalisation de son projet criminel, tant à Mohamed Ghraieb qu’à Chokri Chafroud”, notamment en “l’inspirant, en le soutenant moralement et matériellement”, a déclaré le président de la cour, cité par Libération. Ramzi Arefa, qui lui a été reconnu coupable d’“association de malfaiteurs”, écope d’une peine de 12 ans d’enfermement, rapporte Le Monde. Au total, sept hommes et une femme comparaissaient au procès de l’attentat qui avait fait 86 morts et quelque 450 blessés. Tous ont été reconnus coupables. En revanche, note le quotidien, aucun n’était accusé d’avoir joué un rôle de premier plan dans cette attaque menée au camion par Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans qui avait été abattu par les forces de l’ordre — cet acte avait en outre été revendiqué par l’organisation État islamique.
“Procès historique”
Pour les parties civiles, c’est un soulagement. “C’est une bonne surprise, on s’attendait à être déçu. On voulait que justice soit rendue, cela a été le cas”, s’est réjoui Stéphane Erbs, coprésident de l’association “Promenade des anges”, auprès de 20 minutes. “En tant que famille de victime, il y aura toujours une plaie qui ne sera jamais vraiment fermée”, a par ailleurs confié Ali Charrihi, qui a perdu sa mère Fatima dans l’attentat et également cité par 20 minutes. Car “l’auteur principal n’est plus là.” “La Ville de Nice et tous les Niçois, qui resteront marqués à jamais par cette tragédie, saluent le déroulement de ce procès historique, le travail des enquêteurs, celui des magistrats de la Cour et du Parquet ainsi que la dignité des parties civiles”, a quant à lui réagi le maire de Nice Christian Estrosi, après l’énoncé du verdict, indique BFMTV.