Parfois prophétesses à leur manière, ces douze femmes d’Afrique, parmi beaucoup d’autres, se sont saisies des promesses du christianisme. Que ce soit à l’intérieur, ou aux marges de la francophonie et du protestantisme, elles ont ouvert des voies nouvelles. Depuis le Burkina Faso, le Cameroun, les Congos, la Côte d’Ivoire, le Libéria, Madagascar, le Togo, découvrons leur histoire, qui n’a pas fini d’inspirer les territoires francophones du XXIe siècle.  Visionnaires, inspirées, militantes, elles ont fait bouger les lignes !

S’il ne fallait retenir qu’une « amazone du Seigneur », ce serait sans doute la Congolaise Kimpa Vita (1684-1706), surnommée la « Jeanne d’Arc d’Afrique ».

Ranavalona II ne se contente pas d’être une reine de protocole. Elle inspire, elle oriente, elle appuie, fidèle à ses convictions.

Sans Muilu Marie Kimbangu, l’Église kimbanguiste (qui compte environ 8 millions de fidèles au Congo RDC) n’existerait pas aujourd’hui.

Pour avoir magnifié et modernisé les chants traditionnels du Togo, l’interprète Bella Bellow peut passer, à plus d’un titre, pour une « amazone du Seigneur » contemporaine.

Si elle avait été catholique, la Camerounaise Lydia Mengwelune serait une candidate de premier plan à la canonisation.

Elle a élaboré en quelques mois un système religieux africain qui intègre christianisme et cosmogonie locale, saints africains et pratiques ascétiques.

Première femme pasteur de l’Église Évangélique du Congo, elle a fait progresser la parole féminine à l’intérieur des dénominations protestantes.

A Madagascar, elle va stimuler le Réveil dans toute l’île. Beaucoup de sceptiques, à son contact, ressortent convaincus de son appel.

Son mouvement de femmes a permis, en 2005, la transition démocratique qui a propulsé au pouvoir Ellen Johnson Sirleaf, la première femme élue à la tête du Libéria.

Figure charismatique fédératrice, Marie Lumière, au Cameroun, conduit depuis 1982 un ministère prophétique toujours très vivace en francophonie.

Lors des élections présidentielles, des femmes osent désormais se présenter, comme au Gabon où Anna Claudine Ayo Assayi s’est portée candidate en 2009.

Une personnalité burkinabè de premier plan a su concilier une formation d’excellence et un sens aigu de la vocation chrétienne.