Ce jeudi 21 décembre, une fusillade a éclaté au sein de l’université Charles de Prague en République tchèque. Le tireur, un homme de 24 ans, a tué quatorze personnes, dans l’université dans laquelle il étudiait. Il a été retrouvé mort sur place. L’acte, qui s’est déroulé en plein centre historique de Prague, a provoqué l’intervention des forces de l’ordre, lourdement armées.  

Un crime n’ayant rien à voir avec le terrorisme

Le ministre de l’Intérieur Vit Rakusan a précisé à la presse que rien n’indique que ce crime est lié au terrorisme international. Selon les informations de la police, le tireur aurait quitté le même jour le village d’Hostoun pour Prague en disant “vouloir se suicider”, juste après avoir tué son père. Le chef de la police, Martin Vondrasek, a précisé que le tireur s’était inspiré “d’un cas similaire qui s’était produit en Russie cet automne”.  

Le Monde indique que la police a tout d’abord fouillé le bâtiment de la faculté des arts car le meurtrier devait assister à un cours ce jour-là. Mais ce dernier s’est rendu dans un autre bâtiment à proximité, et les policiers n’ont pas pu le retrouver à temps. 20 minutes précise qu’un grand nombre d’armes ont été retrouvées dans le bâtiment universitaire où a eu lieu la tuerie. Le ministre de l’intérieur a précisé : “Il y aurait pu y avoir des dizaines de victimes si la police n’était pas rapidement intervenue”.  

Une vague d’émotions

Cette fusillade, la plus grave depuis que la République Tchéque est devenue un état indépendant en 1993, a provoqué une vague d’émotion dans le pays et dans le monde entier. Le maire de Prague a confié : “Je n’ai pas de mots. Tout ce que je ressens en ce moment, c’est de la tristesse. Il est effroyable de voir combien de vies innocentes ont été détruites”, en décrivant “une tragédie aux proportions sans précédent”.  

A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche a assuré que “le Président et la Première dame prient pour les familles qui ont perdu des êtres chers et tous ceux qui ont été touchés par cet acte de violence insensé”. Emmanuel Macron s’est aussi exprimé en écrivant : “Vive émotion en apprenant que l’université Charles de Prague a été la cible d’une fusillade meurtrière”, tout en exprimant “sa solidarité avec les victimes, les blessés et leurs proches, ainsi qu’avec le peuple et les autorités tchèques”. De son côté, la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est dite “choquée par la violence insensée de la fusillade qui a coûté plusieurs vies aujourd’hui à Prague”.  

Le bilan actuel s’élève à quatorze morts – les victimes du tireur et lui-même -, tandis que vingt-cinq personnes sont blessées, dont dix grièvement.