Le climat social est plus que tendu. À l’appel des quatre syndicats (CGT, FO, Solidaires et FSU), accompagnés de mouvements lycéens et étudiants, une grève interprofessionnelle est prévue, ce mardi 18 octobre, à travers toute la France. Une journée d’action en faveur de “l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève.” Et celle-ci concernera “les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et le nucléaire, (…) l’éducation, la santé, le commerce”, selon Catherine Perret, la secrétaire confédérale de la CGT, citée par Le Parisien

À quoi faut-il donc s’attendre ? À un mardi noir, s’interroge Sud Ouest ? “Nous allons avoir une semaine exceptionnelle qui commence aujourd’hui”, a lancé, dimanche 16 octobre, Jean-Luc Mélenchon dans le cortège de la marche contre la vie chère ayant réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes dans la capitale. Les syndicats, quant à eux, promettent une mobilisation d’ampleur. 

Transports

SNCF, RATP : pour sûr, les transports seront affectés. Sur France Inter, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune a indiqué qu’“un train TGV sur deux” serait assuré. “Le trafic devrait être relativement normal dans le métro, mais plus compliqué concernant les bus, avec deux bus sur trois prévus”, a-t-il ajouté. Sur les RER A et B, trois quarts des trains devraient circuler, et deux tiers des bus, en moyenne sur l’ensemble du réseau d’Île-de-France, rapporte Libération. De même que les chauffeurs routiers pourraient se joindre à la grève, à l’appel de la Fédération des transports de la CGT, rapporte Le Parisien. “Les salariés du transport routier de marchandises et, plus particulièrement, ceux qui concourent à transporter des matières dangereuses sont solidaires de la lutte en cours”, a déclaré la Fédération. 

Éducation

Concernant l’éducation, plusieurs municipalités ont prévenu les parents, fin de semaine dernière, que le périscolaire ne pourrait peut-être pas être assuré, précise Le Parisien. Pour Baptiste Talbot, coordinateur de la CGT Fonction publique, cité par le quotidien, “ce qui est certain, c’est que la grève devrait être très suivie chez les Atsem (Aides à l’autonomie des enfants), en maternelle. Elles étaient nombreuses à avoir suivi le mouvement à la rentrée scolaire mais leurs revendications salariales sont toujours là. C’est la même chose pour les crèches où le mouvement devrait être très suivi selon nos informations.” Dans l’ensemble, des appels ont été lancés dans l’Éducation nationale : les grévistes ont jusqu’à ce lundi soir pour se déclarer, note Le Parisien

Énergie 

Quant au secteur de l’énergie, les salariés n’ont pas attendu le 18 octobre pour porter leurs revendications salariales, écrit TF1. D’après la CGT, neuf centrales, sur les 18 au total que recense le parc français, seraient affectées par des ralentissements de la production d’électricité ou de la maintenance. 

Santé 

Le premier syndicat dans le secteur de l’hospitalisation privée, la CFDT-Santé, a appelé à la grève dans les cliniques et les maisons de retraite à but lucratif, réclamant également des hausses de salaire, écrit Le Figaro. Ainsi, les 200 000 salariés concernés sont invités “à se mobiliser sur l’ensemble du territoire”, a déclaré le syndicat dans un communiqué.

Agroalimentaire

Fin septembre, les salariés de l’agroalimentaire étaient déjà en grève : ils étaient 50 000, indique Le Parisien. Eux aussi pourraient rejoindre le mouvement.