La présidente de l’Église évangélique réformée de Suisse (EERS) Rita Famos est entrée au Comité central du Conseil œcuménique des Églises (COE). Elle y a pris la suite de l’ancien directeur des relations extrérieures de la faîtière réformée Serge Fornerod, et intègre ainsi le COE dans un contexte un peu particulier. En effet, alors que l’Église orthodoxe russe soutient la guerre engagée contre l’Ukraine par la voix de son patriarche, la politique de l’ONG religieuse basée à Genève est de ne pas l’exclure ni la suspendre – ce que l’EERS avait suggéré sans succès – afin de maintenir le dialogue. Pour rappel, le patriarche Kirill était espion pour le compte du KGB quand il siégeait au Comité central du COE dans les années 1970. Une place actuellement occupée par son neveu. Interview.
Qu’attendez-vous de votre entrée au Comité central du Conseil œcuménique des Églises ?
Le Comité central ne se réunit que tous les deux ans, à savoir à nouveau en 2025. Toutefois, le travail dans les commissions est intensif. Je fais partie du Comité du programme et de la Commission chargée du projet Green Village (un complexe d’immobilier de rendement écologique créé par le COE pour améliorer ses finances, ndlr). Travailler dans un contexte œcuménique suppose trouver un équilibre entre affirmation et humilité. Faire valoir son point de vue de façon […]