Des humanitaires, des employés de l’Institut français à Gaza ou encore des binationaux font partie des Français bloqués dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, jour des attaques du Hamas qui ont fait 1400 morts en Israël. Lors de sa visite officielle en Égypte, mercredi 25 octobre, Emmanuel Macron en a dénombré 53. Parmi eux, un chauffeur VTC français d’Aix-les-Bains, en Savoie. Prénommé Oday, il a lancé un appel aux autorités françaises sur BFMTV, jeudi 26 octobre. Arrivé dans la bande de Gaza il y a un mois pour se marier, il espère quitter au plus vite le territoire régulièrement bombardé et où Israël vient de mener une nouvelle riposte au sol contre le Hamas.
“C’est angoissant. J’ai peur. C’est la première fois que je retourne à Gaza et ça sera la dernière”, explique le franco-palestinien à la chaîne d’information en continu. En contact avec les autorités Françaises à qui il a donné ses coordonnées il n’entrevoit pour l’instant “aucune porte de sortie”. Alors il se raccroche aux mots du consulat à Jérusalem et de la cellule de crise à Paris qui lui ont dit : “Dès qu’il y a des nouvelles d’ouverture de la frontière, on va vous évacuer au plus vite.”
Six hôpitaux fermés
Dans la bande de Gaza, la situation humanitaire est telle que l’Organisation mondiale de la santé chiffre à 2,4 millions le nombre de Palestiniens coincés dans des conditions désastreuses. Selon elle, six hôpitaux ont été contraints de fermer leurs portes, faute de carburant. Celui-ci permet de faire fonctionner les générateurs, de pomper l’eau, de la purifier et également d’utiliser les camions pour le moment immobilisés. L’ONU, qui évoque des blessés par milliers, réclame la livraison rapide de carburant.
Toujours selon BFMTV, samedi, un vol spécial devrait décoller pour l’Égypte. À son bord, 54 tonnes d’aide humanitaire d’urgence au profit des populations civiles dans la bande de Gaza.