Le lieu est symbolique. Mardi 29 novembre, une sculpture de bronze à l’effigie de Simone Veil, décédée à 89 ans, en 2017, a été inaugurée au Parlement français. C’est là, écrit Le Monde, que la ministre de la Santé de Valéry Giscard d’Estaing a défendu la loi relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en 1974. Il y a 48 ans jours pour jour.
Sculptée par l’artiste franco-grecque Sissy Piana, 63 ans, et qui vit à Marseille, l’œuvre fait partie des huit bustes en bronze de Simon Veil destinés à être accueillis dans des lieux-clés de son histoire pour commémorer sa mémoire. Le 5 juillet, rappelle Le Monde, un tout premier buste a été inauguré au Parlement européen — Simon Veil l’a présidé de 1979 à 1982.
Inscription du droit à l’IVG dans la Constitution
Au Parlement français, le buste de Simone Veil a précisément été installé dans le jardin de l’Assemblée nationale. Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée, était d’ailleurs présente et a déclaré, selon le HuffPost : “Certes, elle ne fut pas députée à l’Assemblée nationale, mais sa voix ne retentit pas moins de manière inoubliable.” “Ce moment de notre histoire politique et parlementaire (le 29 novembre 1974) transforma en profondeur la société française”, a ajouté la députée.
Elle a par ailleurs appelé à la vigilance concernant les remises en cause “d’un droit qu’on croyait garanti”, en référence notamment aux reculs de ce droit dans d’autres pays comme les États-Unis ou la Pologne. D’ailleurs, cette inauguration tombe à point nommée. Le 24 novembre, les députés ont voté en première lecture l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution.