Si la forêt amazonienne en venait à émettre plus de carbone qu’à en absorber, le réchauffement de la planète irait de mal en pis. Alors, afin d’éviter un tel scénario, huit pays sud-américains ont créé une alliance, mardi 8 août. Il s’agit du Brésil, de la Bolivie, de la Colombie, de l’Équateur, du Guyana, du Pérou, du Suriname et du Venezuela, les huit pays membres de l’Organisation du traité de coopération amazonienne (OTCA), indique BFMTV. Fondée en 1995, elle vise à préserver un immense espace qui abrite près de 10 % de la biodiversité mondiale.
Publiée à l’occasion d’un sommet organisé à Belém, dans le nord du Brésil, la déclaration commune précise le but de l’alliance. Elle “a pour but de promouvoir la coopération régionale dans le combat contre la déforestation”. Comme le souligne la chaîne d’information en continu, le sommet s’est ouvert le jour où Copernicus confirmait que le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré.
“Il faut abandonner les énergies fossiles”
Pour Lula, le président du Brésil, “il n’a jamais été aussi urgent de reprendre et d’étendre notre coopération”, avant d’évoquer un “nouveau rêve amazonien”. Son homologue colombien Gustavo Petro, lui, a demandé que les discours deviennent vite réalité. D’autres pays non membres de l’OCTA ont été invités au sommet. Parmi eux, la France, forte d’un territoire amazonien avec la Guyane. Paris sera représenté ce mercredi 9 août par Brigitte Collet, son ambassadrice à Brasília. Mardi, Emmanuel Macron a appelé sur X (anciennement Twitter) “à protéger les réserves vitales, de carbone et de biodiversité, dans l’intérêt des pays forestiers, de leurs populations et du monde entier”.
Mais pour nombre de locaux et certains responsables, la lutte contre la déforestation ne suffit pas. Il faut également accélérer la transition énergétique, pour abandonner au plus vite les énergies fossiles. “La science nous a montré que même si on recouvre le monde entier d’arbres, ça ne suffira pas à absorber les émissions de CO2 (…). Il faut abandonner les énergies fossiles”, a expliqué Gustavo Petro, le président colombien. “Si l’on ne met pas fin à la déforestation, nous devrons faire face à des problèmes bien plus graves”, commente Raoni Metuktire, emblématique chef indigène.