“C’est épouvantable”, déplore une institutrice à la retraite auprès de BFMTV. En effet, Marianne Perret, 75 ans, subit l’inflation de plein fouet. Notamment la hausse des prix des carburants. Car la septuagénaire, qui est bénévole au Secours populaire d’Épernay (Marne), habite dans un village où il n’y a ni bus ni train et doit effectuer 40 km en voiture pour aider bénévolement l’association. Elle confie à BFMTV devoir faire un plein de 90 euros tous les 15 jours, ce qui commence à devenir difficile.
Jean Stellittano, secrétaire national du Secours populaire, témoigne auprès de la chaîne d’information : “C’est vrai que nos antennes étant situées dans des zones rurales, beaucoup de bénévoles nous disent clairement que faire du bénévolat leur coûte plus cher et qu’ils vont avoir du mal à faire autant qu’avant.” Frédéric Piazza, associatif d’Emmaüs également interrogé par BFMTV, abonde : “C’est quelque chose qu’on comprend très bien, on sait que les gens qui viennent aider sont le plus souvent des gens modestes, qui ont des petites retraites… et certains faisaient 20km pour venir.”
Facture d’électricité
Et outre la très nette hausse des prix des carburants, les acteurs du monde associatif redoutent les factures d’électricité qui, dans les mois qui arrivent, risquent aussi d’exploser. Un responsable départemental des Restos du cœur explique par exemple qu’une petite centaine de centres de distribution des Hauts-de-France sont chauffés par de “vieux radiateurs électriques”. “Et rien qu’à Lille, nous avons trois chambres froides pour stocker les denrées qui sont vieillissantes, extrêmement énergivores et font entre 100 et 200 m² chacune”, précise-t-il.