Elles avaient déjà été très sollicitées durant la crise sanitaire. Et elles le sont à nouveau. Les banques alimentaires font face à un afflux de demandeurs, indique l’Obs. En cause : la hausse des prix des produits de première nécessité et les factures d’énergie qui s’alourdissent. En août, l’inflation a grimpé de 5,9% sur un an, selon les chiffres de l’Insee, cités par le magazine. 

Interrogée par l’Obs, Laurence Champier, directrice fédérale du réseau des Banques alimentaires, précise avoir “recensé une augmentation des bénéficiaires de 4 % au premier trimestre 2022 et 5 % au deuxième trimestre”. Une étude réalisée en juin par la Fédération française des Banques alimentaires révèle que 80% des personnes interrogées dans les associations partenaires affirment avoir accru leur recours à l’aide alimentaire. “60 % des familles bénéficiaires de l’aide que nous avons interrogées ont, avec l’inflation, accru leur budget nourriture et se reportent vers des produits discount, moins chers”, explique Laurence Champier à l’hebdomadaire. 

Nouveau public

Et tout le monde est touché, personne n’est épargné. “Tout le monde aujourd’hui, malheureusement, connaît la précarité”, précise auprès du HuffPost Mary-Sophie Varé, attachée de direction de l’Association de distribution alimentaire (ADAA) à Bourges (Cher), qui recense une augmentation de 38% de ses bénéficiaires en une année. Gwënaelle, salariée de l’association, citée par le site d’information, constate l’arrivée d’un nouveau public : les actifs. “Ça nous fait un peu peur, parce que ce sont des personnes qu’on n’a pas l’habitude de voir”, affirme-t-elle. Elle ajoute : “Déjà, ce sont des personnes qui travaillent. Ils travaillent et ils n’arrivent même plus à boucler les fins de mois.”