La semaine politique a été marquée par les déclarations de Marc Fesneau à l’encontre du bloc central. Il dénonce « une forme de trahison » de la « promesse initiale » de l’alliance formée avec Emmanuel Macron. Côté économie, le ministre délégué au commerce extérieur s’inquiète des futures taxes douanières américaines annoncées par Donald Trump. Par ailleurs, le Premier ministre a rencontré les représentants des chauffeurs de taxi pour tenter d’apaiser les tensions suite à la proposition de loi sur la réforme du transport sanitaire. Dans le même temps, François Ruffin a annoncé qu’il voterait le texte de loi sur la fin de vie. Enfin, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann a refusé l’idée d’une primaire à gauche pour l’élection présidentielle de 2027.
Marc Fesneau fustige le bloc central
Dans une interview à la Tribune Dimanche le 24 mai, Marc Fesneau, numéro deux du MoDem, s’est agacé du virage politique qu’a pris le parti fondé par François Bayrou depuis quelques mois. « Dans le bloc central, on en vient à porter les discours, les thèses, les propositions de la droite, voire de l’extrême droite. Mais ce n’est pas ça, le centre ! », assume-t-il. Il remet également en cause l’alliance avec le parti présidentiel : « Ce n’est pas ça l’aventure que nous avons voulu construire avec Emmanuel Macron en 2017 ». Proche du Premier ministre, Marc Fesneau espère mobiliser les partisans centristes.
Le ministre du Commerce inquiet pour les exportateurs de vins et de cosmétiques
Ce week-end, Laurent Saint-Martin, ministre délégué au commerce extérieur, a exprimé son inquiétude concernant les menaces de taxes douanières annoncées par le président américain jeudi 23 mai. Dans une interview au journal La Tribune Dimanche, le ministre craint une situation « intenable » pour les principales filières d’exportation françaises que sont le vin et les cosmétiques, si aucun accord n’est trouvé avec les États-Unis avant le 1er juin. Pour rappel, en 2024, 18,8 % des exportations ont concerné la filière de l’aéronautique, 8,4 % le secteur de la boisson et 7,9 % pour l’exportation de produits pharmaceutiques, souligne le ministère de l’Économie.
François Bayrou reçoit les syndicats de taxis pour apaiser la tension
Samedi 24 mai, François Bayrou a reçu au ministère des Transports une délégation de représentants des chauffeurs de taxi, dans le but de calmer la mobilisation en cours. Au cours de cette rencontre, le Premier ministre a annoncé que le projet de réforme de la tarification du transport sanitaire ferait l’objet d’un réexamen dès le mardi 27 mai. Il a toutefois confirmé que l’entrée en vigueur de la loi restait prévue pour le mois d’octobre, rapporte RMC. Si les syndicats ont exprimé une satisfaction prudente, les chauffeurs de taxi continuent de demander des mesures plus fermes, en particulier face à la concurrence des VTC, qu’ils jugent déloyale. Par ailleurs, des actions de blocage visant les aéroports parisiens ainsi que le tournoi de Roland-Garros ont été annoncées, indique France info.
François Ruffin votera le texte de loi sur la fin de vie
Dimanche 25 mai, le député de la Somme François Ruffin a déclaré dans « Questions politiques » sur France Inter, France info et Le Monde qu’il voterait en faveur de la proposition de loi sur l’aide à mourir, mais impose son veto « sur les soins palliatifs ». Il pointe du doigt le manque de clarté de la mesure : « j’ai un gros doute sur les moyens parce que, aujourd’hui, c’est un malade sur deux qui n’accède pas aux soins palliatifs. » Il s’inquiète également d’un manque de moyens financiers pour mettre en place les propositions du texte : « Je crains que d’ici 10 ans, on se retrouve grosso modo dans la même situation avec un malade sur deux qui n’a pas accès aux soins palliatifs. »
Raphaël Glucksmann refuse l’idée d’une primaire à gauche
Le député européen Raphaël Glucksmann a déclaré dans une interview au Monde vendredi 23 mai : « Je ne participerai pas à une primaire. Ça ne fonctionnera pas. » Le leader de Place publique refuse donc l’idée de participer à une primaire de la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2027. De plus, le député européen assume ne pas vouloir travailler en commun avec Jean-Luc Mélenchon en vue du scrutin. « Il ne s’agit pas d’ego, il s’agit d’idées. Mettre ses principes dans sa poche, c’est la certitude de la faillite morale et de la défaite politique. » Raphaël Glucksmann a également décliné l’invitation de Lucie Castes à rassembler l’ensemble des partis de gauche, souligne la source.