Parmi les premières mesures annoncées pour “aider les parents”, Gabriel Attal, le Premier ministre, a proposé le placement en internat des jeunes qui ont de “mauvaises fréquentations”, afin d’éviter qu’ils “ne tombent vraiment dans la délinquance”, a-t-il expliqué, jeudi 18 avril. Toujours dans le but de lutter contre la violence chez les jeunes, le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti va “ouvrir le débat” pour voir si des “atténuations” à “l’excuse de minorité” sont “possibles” et “souhaitables”, a indiqué Gabriel Attal. Le même jour, après que des réunions publiques de Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour ont été interdites, Emmanuel Macron a plaidé pour “que l’ensemble des voix puissent s’exprimer de manière libre”. Vendredi 19 avril, Éric Dupond-Moretti a confirmé la sortie imminente d’un texte prévoyant, par exemple, que lorsqu’“on agresse quelqu’un parce qu’il est juif, cette discrimination est une circonstance aggravante, mais [quand] on agresse quelqu’un parce qu’il n’a pas fait le ramadan par exemple, ça peut être retenu (comme circonstance aggravante) mais ça ne l’est pas toujours. C’est ce que je vais rappeler aux procureurs dans cette circulaire”, a expliqué le ministre de la Justice. Deux jours plus tôt, en Italie, les députés ont voté un amendement permettant aux militants anti-avortement d’entrer à l’intérieur des cliniques qui délivrent aux femmes le certificat médical nécessaire pour pouvoir obtenir une IVG.

L’internat pour lutter contre la violence chez les jeunes

Gabriel Attal, le Premier ministre, a promis une réponse avant l’été à la violence d’une partie de la jeunesse, jeudi 18 avril, lors d’un déplacement à Viry-Châtillon, dans l’Essonne. Le placement en internat des jeunes qui ont de “mauvaises fréquentations” fait partie de ces propositions. Comme l’explique Ouest-France, l’idée “est simple : avant qu’un jeune ne tombe vraiment dans la délinquance, quand on s’aperçoit qu’il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger”, précise Gabriel Attal. Celui-ci assure qu’il ne s’agit pas de sanctionner les jeunes, mais de leur redonner “un cadre” et de faire en sorte qu’ils conservent “leurs chances de réussir”, plutôt que “de sombrer dans la spirale de la délinquance et parfois du crime”.

L’excuse de minorité

L’excuse de minorité permet à un mineur d’être sanctionné moins sévèrement qu’une personne majeure, lorsqu’il est condamné par la justice. Pour une même infraction qui conduirait à un emprisonnement par exemple, “la justice ne peut prononcer une peine supérieure à la moitié de la peine encourue par un majeur ou à 20 ans de réclusion si la peine fixée est la réclusion à perpétuité”, rappelle La Voix du Nord. Cette excuse de minorité vaut pour tous les mineurs jusqu’à 18 ans. Il arrive qu’un juge des enfants décide de lever cette excuse de minorité si le jeune a entre 16 et 18 ans. Il faut néanmoins justifier ce choix par des circonstances spécifiques, la personnalité du mineur accusé ou en cas de récidive légale. Gabriel Attal a annoncé, jeudi 18 avril, que le garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti, allait “ouvrir le débat” pour vérifier si des “atténuations” à “l’excuse de minorité” sont “possibles” et “souhaitables”. “La délinquance des mineurs est plus violente qu’autrefois. On ne peut pas rester les bras ballants”, a réagi le ministre de la Justice sur RTL, vendredi 19 avril.

Réunions publiques interdites

Invoquant un risque de “trouble à l’ordre public”, la préfecture du Nord a interdit la conférence de Jean-Luc Mélenchon et de la militante franco-palestinienne Rima Hassan programmée dans une salle privée. L’université de Lille, où elle devait se tenir initialement, l’avait déjà annulée, indique franceinfo. Elle craignait pour “la sérénité des débats”, après la récente attaque de l’Iran contre Israël. Un autre rendez-vous, annoncé à Bruxelles, et organisé par des représentants de la droite nationaliste, dont Éric Zemmour, a été annulé. Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron a assuré, lors d’une conférence de presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles : “Je suis pour ma part toujours favorable à ce que les gens puissent s’exprimer librement, quand bien même je combats leurs idées. Il faut qu’ils s’expriment en respectant les lois de la République […]. [Il y a] des juges pour juger de cela.”

“Non-respect de principes religieux”

Vendredi, Éric Dupond-Moretti a confirmé la parution “dans les heures qui viennent” d’un texte reconnaissant le “non-respect de principes religieux” lors de violences. “On agresse quelqu’un parce qu’il est juif, cette discrimination est une circonstance aggravante, mais [quand] on agresse quelqu’un parce qu’il n’a pas fait le ramadan par exemple, ça peut être retenu (comme circonstance aggravante) mais ça ne l’est pas toujours. C’est ce que je vais rappeler aux procureurs dans cette circulaire”, a détaillé le ministre de la Justice sur RTL, indique Le Parisien.

Dissuader les femmes d’avorter

Les députés italiens ont autorisé la présence de militants et d’organisations anti-avortement à l’intérieur de certaines cliniques et certains centres médicaux, rapporte le HuffPost. Les Italiennes doivent obtenir un certificat médical pour pouvoir avorter. Désormais, des militants anti-IVG pourront venir tenter de les dissuader. Selon le vice-Premier ministre d’extrême droite, Antonio Tajani, l’objectif de cette mesure, qui doit encore être adoptée par le Sénat, n’est pas de changer la loi sur l’avortement mais de décriminaliser les actions des opposants à l’avortement, au nom de la “liberté de conscience”.