Ils étaient cinq. Ils sont désormais sept. Sept ressortissants français à être détenus dans les prisons de la République islamique, écrit La Croix, qui cite une interview de Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, parue le 12 novembre dans les colonnes du Parisien. Cette dernière rappelle que l’Iran a des “obligations internationales”. “Si son objectif était de faire du chantage, ça ne doit pas fonctionner. C’est la mauvaise façon de s’y prendre avec la France”, prévient-elle. Et de demander la “libération immédiate” des Français emprisonnés dans les geôles iraniennes et leur accès à la protection consulaire. “Mon homologue iranien, avec qui j’ai eu une conversation longue et difficile, a pris l’engagement de respecter ce droit d’accès. J’attends qu’il soit concrétisé”, précise Catherine Colonna. 

Qui sont ces otages ? Il y a notamment la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, détenue depuis 2019, Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et deux syndicalistes, Cécile Kohler et Jacques Paris, arrêtés en mai dernier, liste La Croix. Le Quai d’Orsay appelle les Français de passage en Iran à “quitter le pays dans les plus brefs délais compte tenu des risques de détention arbitraire auxquels ils s’exposent.” De plus, le journaliste iranien Vahid Shamsoddinnezhad, installé en France depuis deux ans avec sa femme et son fils, est détenu depuis le 28 septembre dernier. Il avait été envoyé en mission par Arte pour couvrir les manifestations qui secouent le pays. 

Réaction diplomatique

Pour rappel, l’Iran fait face à une immense révolte populaire depuis la mort, le 16 septembre, d’une jeune kurde iranienne de 22 ans, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique. Vendredi dernier, le 11 novembre, le président de la République Emmanuel Macron a reçu à l’Élysée quatre militantes iraniennes. Dans la foulée, il a accordé une interview à France Inter, diffusée ce lundi 14 octobre. “Je leur ai dit notre admiration, notre respect, notre soutien, car leur combat est celui des valeurs qui sont notre devise, est celui d’un universalisme de liberté auquel nous croyons”, a-t-il dit. Et de préciser être favorable à “une réaction diplomatique forte et à des sanctions sur les personnalités du régime qui ont une responsabilité dans ce qui se passe et dans la répression de cette révolution”.