Âgé de 95 ans, Jean-Marie Le Pen, l’ancien président du Front national, a été placé “sous régime de protection juridique”, a annoncé mercredi 3 avril Louis Aliot, le vice-président du Rassemblement national (RN). Depuis le même jour, Édouard Philippe, ex-Premier ministre et maire du Havre, est visé par une enquête du parquet national financier. Il est soupçonné de conflits d’intérêts. Jeudi 4 avril, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, ou “polluants éternels”, exception faite des ustensiles de cuisine. Alors que Les Républicains (LR) ont fixé les limites que le gouvernement ne doit pas dépasser sous peine qu’ils déposent une motion de censure contre lui, dimanche 7 avril, le RN a fait savoir qu’il serait prêt à voter en faveur d’un tel texte. La veille, Peter Pellegrini a été élu nouveau président de la Slovaquie.
Jean-Marie Le Pen placé “sous régime de protection juridique”
L’annonce a été faite mercredi : l’ex-président du Front national a été placé “sous régime de protection juridique”. Jean-Marie Le Pen, âgé de 95 ans, a fait l’objet mi-février d’un mandat de protection, explique France Bleu. Une disposition civile proche d’une mise sous tutelle. Le dispositif a été activé sur demande de la famille, par le tribunal de proximité de Puteaux (Hauts-de-Seine), après une expertise médicale lors de laquelle l’inaptitude de Jean-Marie Le Pen a été constatée. Ses trois filles sont devenues ses mandataires, ce qui leur permet de réaliser certains actes au nom de leur père, seules ou de concert.
Édouard Philippe, visé par une enquête
Des perquisitions ont eu lieu mercredi à la mairie du Havre et au siège de la communauté urbaine. Elles ont été menées à la demande du parquet national financier, dans le cadre d’une enquête visant, notamment, Édouard Philippe, précise Le Point. L’ancien Premier ministre est soupçonné de conflits d’intérêts autour d’un marché public. L’enquête préliminaire a été ouverte au mois de décembre dernier, à la suite d’une plainte de l’ex-directrice générale adjointe de la communauté urbaine. Celle-ci porte sur une “prise illégale d’intérêts, [un] détournement de fonds publics, [du] favoritisme et [du] harcèlement moral”.
“Polluants éternels”
Les députés ont approuvé, jeudi 4 avril, en première lecture, une proposition de loi écologiste visant à restreindre la fabrication et la vente de produits contenant des PFAS, aussi appelés “polluants éternels”. Ils ont toutefois pris le soin d’exclure de son périmètre les ustensiles de cuisine, et ce, après une forte mobilisation des fabricants, rapporte France 24. L’article principal présenté par l’écologiste Nicolas Thierry prévoit d’interdire à partir du 1er janvier 2026 la fabrication, mais aussi l’importation et la vente, de tout produit cosmétique, produit de fart (pour les skis) ou produit textile d’habillement contenant des substances per- et polyfluoroalkylées, exception faite des vêtements de protection pour les professionnels de la sécurité et de la sécurité civile.
Déficit public, le RN prêt à voter une motion de censure LR
Dans un entretien accordé au Parisien et publié samedi 6 avril, Éric Ciotti, le président de LR, a fixé samedi les “lignes rouges” (hausses d’impôts, désindexation des retraites sur l’inflation, dépenses de santé) au-delà desquelles le parti “n’hésiter[a] pas” à déposer une motion de censure contre le gouvernement. Ce n’est pas la première fois que LR brandit cette menace, mais ses membres se sont très majoritairement retenus de s’associer au vote des motions de censure déposées par l’opposition lors de l’examen des derniers projets de loi de finances. Dimanche, sur BFMTV, le député RN Jean-Philippe Tanguy a affirmé que son parti soutiendrait une éventuelle motion de censure déposée par Les Républicains pour faire tomber le Gouvernement après le dérapage budgétaire de 2023. Selon l’Insee, le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, soit 15,8 milliards d’euros de plus que ce qu’avait prévu l’exécutif.
Peter Pellegrini élu président de la Slovaquie
Peter Pellegrini est devenu président de la Slovaquie, samedi 6 avril, avec 53,2 % des suffrages, selon des résultats quasi définitifs. Dans la course à la présidentielle, il devance un diplomate pro-européen : Ivan Korčok. 20 Minutes le présente comme un célibataire, populiste et pro-Russie. Économiste de formation, le nouveau chef d’État est âgé de 48 ans. Allié de longue date du Premier ministre populiste Robert Fico, il participe d’ailleurs à la coalition gouvernementale, dans laquelle figure aussi le parti d’extrême droite SNS.