Depuis la fin du mois d’avril, les faux articles de presse se multiplient sur les réseaux sociaux. L’opération, menée par la Russie, vise à propager de fausses informations en utilisant des thématiques porteuses, comme celle des JO de Paris, souligne BFMTV. Cette campagne de désinformation pourrait peser lourd sur l’organisation de l’événement sportif, explique Christine Dugoin-Clément, à la chaîne d’information en continu. Chercheuse à la chaire “Risques” de l’Institut d’administration des entreprises Paris-Sorbonne, elle précise : “Si vous arrivez à attaquer de manière assez massive et que vous avez des gens qui se mettent plus qu’en retrait par rapport à cette organisation des Jeux, par exemple parce qu’ils vont estimer que les dépenses induites par les Jeux sont des dépenses qui ont été ‘volées à d’autres lignes budgétaires du gouvernement’, ce qui est un des narratifs qui est poussé, vous pouvez avoir des mouvements de protestation, vous pouvez avoir des mouvements de grève.”

Les premières vidéos ont été partagées sur des boucles Telegram pro-russes, avant d’être postées sur les réseaux sociaux. Ainsi rendues visibles à tous, elles ont interpellé le Centre de renseignement olympique. Celui-ci s’est empressé d’alerter les autorités dans une note. Alors que les élections européennes auront lieu le 9 juin prochain en France, l’État prend le problème très au sérieux.

Un dispositif de vigilance renforcé

“L’ingérence n’est pas un risque, elle est là. (…) L’objectif est de déstabiliser nos démocraties”, a déclaré le président Emmanuel Macron, dans une interview publiée dimanche 28 avril dans les journaux du groupe Ebra. Le chef de l’État a ajouté : “Face à cela, il faut des capacités de résistance et de protection de nos systèmes. (…) Il faut dénoncer ces attaques, et maintenant les attribuer.”

Pour lutter contre la campagne de désinformation en cours, la France collabore avec d’autres pays de l’Union européenne. Elle compte également sur un dispositif de vigilance renforcé au niveau national.