Combien y aura-t-il de sportifs, de supporters et de badauds à séjourner en France durant l’été 2024 ? Il en est prévu plusieurs millions en plus de la fréquentation habituelle et cela occasionne une effervescence pour préparer l’accompagnement spirituel de ces foules.
Des aumôneries dédiées
Des aumôniers ont ainsi été retenus pour être présents sur les lieux du village olympique et reçoivent actuellement une formation. Le programme, bâti autour de l’enseignement des gestes de sécurité, l’interdiction du prosélytisme ou les indications de renseignement, s’imagine aisément. Mais le périmètre d’intervention des équipes d’aumônerie peut paraître au premier regard surprenant : exclusivement les lieux de résidence des athlètes et de leurs accompagnants, le village olympique.
Les organisateurs se sont effectivement calés sur la définition des aumôniers, qu’ils exercent leur ministère en aéroport, dans l’armée, en milieu carcéral ou à l’hôpital. La nécessité de leur présence s’impose lorsqu’une personne se trouve en situation de privation de liberté, car chacun doit pouvoir avoir accès à sa religion. Or le village olympique correspond à cette réalité, il fonctionnera en vase clos durant toute la durée des jeux ; nul ne verra par exemple d’athlète flâner dans Paris. Une bulle de sécurité les entourera sans cesse, d’abord pour une question de protection et d’entraînement, ensuite pour une raison sanitaire, sans oublier les quelques sportifs qui profitent parfois de l’occasion pour ne pas revenir dans leur pays d’origine.
Un rôle spirituel et parfois délicat
Le rôle de l’aumônerie est donc d’accompagner les athlètes, mais aussi leur staff technique, les entraîneurs, soignants et autres responsables diététiques. Pour les 15 000 sportifs dont 4 500 pour les jeunes paralympiques, un lieu-chapelle interreligieux officiel […]