Ce lundi 18 décembre, la Corée du Nord a tiré son cinquième tir de missile de longue portée, qui a atteint une altitude de 6000 km durant soixante-treize minutes, ont annoncé Séoul et Tokyo, quelques heures après un autre lancement de courte durée. Selon Le Monde, ces deux tirs interviennent seulement quelques jours après des mises en garde de Séoul et de Washington, qui ont averti Pyongyang que “toute attaque nucléaire” contre les Etats-Unis ou leurs alliés entraînerait la fin du régime de Kim Jong-un.
Un missile capable d’atteindre les Etats-Unis
De son côté, l’armée sud-coréenne a annoncé avoir détecté le lancement d’un missile balistique à longue portée, lancé de la région de Pyongyang, tandis que le Japon a déclaré qu’il s’agissait probablement d’un missile de classe ICBM. Selon le vice-parlementaire de la défense Shingo Miyake, “ce type de projectile pourrait être capable de voler plus de 15 000 km, et dans ce cas, tout le territoire des Etats-Unis serait à sa portée”. Comme l’explique Libération, le tir, condamné par Washington, Séoul et Tokyo, n’a pas été commenté par Pékin, alors même que le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, recevait le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Pak Myong-Ho, au sein de la capitale chinoise.
Le ferme soutien chinois
Plus tard ce lundi, la Chine a déclaré son “ferme soutien” à la Corée du Nord. Wang Yi a développé : “Face aux turbulences au niveau international, la Chine et la Corée du Nord se sont toujours fermement soutenues et se font confiance l’une et l’autre. L’amitié traditionnelle [entre les deux pays] nouée et entretenue par les anciens dirigeants des deux pays est un atout précieux.” Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin s’est lui aussi exprimé en déclarant que Pékin avait “pris note des derniers développements. La question de la péninsule était complexe et délicate” avant de préciser que la “dissuasion et la pression militaires” ne feraient qu’aggraver les tensions.
Cette année, la Corée du Nord avait déjà procédé à quatre essais d’ICBM, le dernier remontait à juillet. Ce cinquième tir est intervenu alors même que Pyongyang fêtait l’anniversaire de la mort du père et du prédécesseur du dirigeant Kim Jong-un, Kim Jong-il, mort le 17 décembre 2011. L’année dernière, la Corée du Nord s’était autoproclamée “puissance nucléaire irréversible” en annonçant à plusieurs reprises qu’elle n’abandonnerait jamais son programme nucléaire, le considérant comme essentiel à sa survie.
Dimanche, un sous-marin nucléaire américain est arrivé en Corée du Sud, après l’arrivée en novembre du porte-avions Uss Carl Vinson. Des événements rares selon Libération, beaucoup plus fréquents depuis la suite d’accords entre Séoul et Washington favorisant l’arrivée de moyens militaires américains.