« On ne sait plus qui est encore en vie ou qui est mort. » C’est l’impression d’un retour vers le passé que donne le témoignage de Mgr Jacques Mourad, archevêque syriaque catholique de Homs à l’agence Fides. Le retour dans une Syrie sans liberté, où chaque personne vit avec la peur de l’emprisonnement et de la torture.
Pourtant, lors de la chute du dictateur Bachar al-Assad, l’heure était à l’espoir d’un avenir meilleur, après cinquante années de pouvoir d’une dynastie liberticide. Les combattants du groupe HTS avaient mené une offensive sur la ville d’Alep puis sur toute la Syrie. Début décembre, le gouvernement syrien était tombé devant les assauts du groupe mené par Ahmed al-Charra, et Bachar al-Assad avait fui en Russie. « En Syrie, on commence à sentir le parfum de la liberté », disait alors Mgr Jacques Mourad à La Croix.
Pourtant, deux mois plus tard, le rêve d’une Syrie libre et dirigée par des leaders attachés à la liberté a vécu. La violence est revenue, comme « un piège dans lequel tombent tous ceux qui accèdent au […]