La mission et ses « lieux poil à gratter »

Les Églises ne peuvent se tenir à l’écart des changements qui remodèlent profondément notre société : elles-mêmes sont touchées par ces transformations, qui modifient la composition et la sociologie des paroisses. D’où l’intérêt de lieux dont la vocation est « d’établir des ponts ». C’est ce qu’a souligné Basile Zouma, secrétaire général du Défap, lors d’une table ronde organisée à Lyon sur le thème de la mission.

« Le défi missionnaire va-t-il changer la face de l’Église… ou juste la façade ? » Derrière le jeu de mots, un thème et un enjeu cruciaux, non seulement pour les organismes missionnaires comme le Défap… mais aussi pour les Églises elles-mêmes. En témoignait la qualité des intervenants qui étaient présents, ce 26 novembre, pour débattre lors de la table ronde organisée à l’initiative du pasteur Pierre Blanzat à l’espace Bancel, à Lyon. Il y avait là Emmanuelle Seyboldt, présidente du Conseil national de l’Église protestante unie de France ; Basile Zouma, secrétaire général du Défap ; Peter Hanson, pasteur luthérien américain qui œuvre à la fois à l’Église protestante unie de Lyon rive-gauche et à l’Église anglicane Trinity Church Lyon ; et Robert Innes, évêque anglican du diocèse d’Europe.

Penser plus loin

Pour chaque intervenant, une approche particulière de la mission : le pasteur Peter Hanson, qui a longuement œuvré au Sénégal, a pu témoigner des effets du choc culturel… à l’aller comme au retour. Emmanuelle Seyboldt a évoqué le travail de réflexion sur « Mission de l’Église et ministères » en cours au sein de l’EPUdF. Basile Zouma, pour sa part, a rappelé […]