Ils sont 6 700, répartis sur tout le territoire, qui ont rejoint l’une ou l’autre des antennes régionales de l’association. Les bénévoles de Passerelles et Compétences sont chaque année plus nombreux à s’engager pour répondre aux besoins de structures à but humanitaire, social ou philanthropique, qui sont dans l’incapacité de payer un prestataire de services.

Les bénévoles offrent leurs compétences et leur expertise. Des ressources sur mesure pour aider les structures à concrétiser leurs projets et se développer.

Entre 500 et 600 missions sont effectuées chaque année au bénéfice d’une multitude de (bonnes) causes. Les bénévoles ont des profils bigarrés : hommes, femmes, actifs, en recherche d’emploi, en reconversion professionnelle, retraités, réguliers, occasionnels, jeunes, âgés… Tous ont en commun leur matière grise. Et elle n’est pas corrélée au nombre des années. « Nous sommes des fournisseurs de compétences, nous aidons ceux qui aident les autres. Le lien humain est essentiel pour nous. Quand nous recevons une demande, nous formalisons la mission, nous sélectionnons les candidatures et nous recevons les bénévoles pour trouver celui qui a les compétences. Ensuite, on accompagne. Nos bénévoles sont de tous âges et possèdent, à eux tous, l’ensemble des compétences dont peut avoir besoin une association », indique Pascal Milon, responsable du pôle communication de Passerelles et Compétences.

Pas plus que les compétences, le bénévolat n’est une question d’âge. Mettre ses talents au service de la société n’est pas une affaire d’années mais de priorités.

Bien des bénévoles de P&C sont de jeunes actifs, salariés, qui ont envie de donner un sens à leur vie ou d’étendre leurs savoir-faire. Les missions sont toutes des BDD (bénévolat à durée déterminée) ; Passerelles et Compétences propose « une aide personnalisée à temps choisi ». Certains bénévoles assurent un accompagnement de plusieurs semaines, d’autres interviennent sur des missions ponctuelles : une formation Excel de trois heures, un accompagnement en recherche de fonds, une mise en page de flyer…

Les jeunes actifs sont de plus en plus nombreux à composer avec leur temps pour se consacrer au bénévolat. « Depuis une vingtaine d’années, la fibre sociale est de plus en plus développée chez les jeunes. Il faut absolument casser l’image du bénévole retraité », affirme Pascal Milon. Bien sûr, retraités il y a aussi, et le responsable de la communication s’en réjouit. Sur le mode du mécénat de compétence en entreprise, « des personnes ayant un certain bagage » (et souvent un certain âge) mettent à disposition leurs talents et, là encore, l’enrichissement est mutuel, et extrêmement valorisant pour ces bénévoles qui se sentent souvent improductifs, inutiles et sont parfois très isolés.

La plus-value est à son comble quand l’aîné forme un jeune sur le terrain. « Je rêve qu’on se positionne davantage sur ce créneau intergénérationnel, en proposant systématiquement des missions en binômes. Un bénévole expérimenté et un jeune qui sort de l’école, deux pour le prix d’un avec à la clef, et pour chacun, des rencontres, le sentiment d’être utile et l’épanouissement personnel », confie Pascal Milon avant de lancer, à l’adresse des jeunes diplômés qui hésiteraient à s’engager : « Votre jeunesse est une compétence ! »

Car le bénévolat, c’est aussi l’occasion d’afficher une première expérience sur un CV et de résister aux diktats âgistes de recruteurs mal avisés.