Telle une icône moderne, Le Christ rédempteur endosse le maillot jaune et vert de Pelé. Projetée sur le mur de l’Auditorium Barbier-Mueller, l’image est forte. «Imaginez la même chose à Genève, avec les réformateurs portant les couleurs du Servette FC !» Olivier Bauer ose la comparaison. L’invité de ce premier rendez-vous du jeudi de l’année, la série de conférences données à la Maison de paroisse de Saint-Pierre, connaît son sujet de l’intérieur : il a été hockeyeur dans sa jeunesse et pratique encore le marathon. 

Professeur de théologie pratique à l’Université de Lausanne, il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages explorant les liens entre sport et théologie. Que l’on pense aux «Dieux du stade», ce calendrier de rugbymen dénudés, aux rituels de Rafael Nadal ou aux athlètes faisant le signe de croix sur la piste, les analogies entre ces deux mondes sont nombreuses. Après tout, un match de football ne ressemble-t-il pas à une messe, avec sa communion hebdomadaire, ses rituels, ses chants? Parfois, le sport devient même […]