À travers le globe, les élections législatives françaises sont sous haute surveillance. En Grande-Bretagne, les journalistes envisagent déjà Jordan Bardella comme possible Premier ministre. Dans la presse, la défaite du président occupe les gros titres. En Allemagne, les commentateurs se montrent impitoyables envers Emmanuel Macron. De nombreuses voix expriment aussi leur inquiétude quant à l’avenir du partenariat franco-allemand.

En Italie, l’éditorialiste du Corriere della Sera, Aldo Cazullo, exprime que « Dimanche en France, la droite française est passée d’héritière de De Gaulle à celle de Vichy et de l’Algérie française, représentant cette France provinciale et rancunière qui se percevait comme la perdante de l’histoire. L’histoire jugera si Macron a été celui qui a retardé cette métamorphose inquiétante ou celui qui a livré son pays à cette nouvelle droite. »

Inquiétude aux États-Unis

En Russie, les médias observent que Jordan Bardella préconise une politique visant à éviter une escalade avec Moscou, tout en critiquant la politique du président français. En Belgique, les médias parlent d’une « chute vertigineuse » vers l’inconnu, tandis que l’envoyé spécial à Paris envisage une France potentiellement ingouvernable. Enfin, en Espagne, les médias reprennent avec amusement une phrase d’Astérix : « Ils sont fous ces Français ». Aux États-Unis, un journaliste envisage que « la France pourrait voir son premier gouvernement d’extrême droite depuis l’occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale ».

La chaîne américaine CNN souligne les risques potentiels que représenterait l’arrivée du Rassemblement national à Matignon pour la France. En cas de cohabitation, il est mentionné que les compétences du président et du Premier ministre pourraient se superposer, ce qui pourrait entraîner la France dans une crise constitutionnelle. Par exemple, Jordan Bardella a exprimé son opposition à l’idée lancée par Emmanuel Macron d’envoyer des troupes pour soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe, et a déclaré qu’il ne permettrait pas à Kiev d’utiliser des équipements militaires français pour frapper des cibles en Russie, ce qui pourrait avoir des répercussions sur la guerre en Ukraine.