L’électorat hispanique, 32 millions de personnes, représente la plus importante minorité appelée à voter aux Etats-Unis.
Depuis un mois, le pasteur Rafael Alardo peut enfin ouvrir son Église pour le culte du dimanche. A l’intérieur, seule une trentaine de personnes écoutent son sermon retransmis également sur les réseaux sociaux. En raison de la pandémie de coronavirus, la capacité d’accueil est très limitée. Les masques sont obligatoires. «Ce sont des conditions exceptionnelles, mais ça nous fait du bien de pouvoir nous retrouver en personne», explique le pasteur. Installée dans le nord de Manhattan, l’Église pentecôtiste «Padre, Hijo y Espíritu santo»* a fait la Une durant le confinement en transformant une partie du bâtiment en centre de distribution de nourriture. «Un devoir» et «une nécessité» selon le pasteur. «Notre communauté est principalement composée de sans-papiers et de gens pauvres», confie Rafael Alardo, «la plupart travaillent dans la restauration ou d’autres secteurs très touchés par l’épidémie». En temps normal, l’Église joue un rôle crucial dans la vie de cette communauté. Au-delà de l’exercice de la foi, beaucoup se tournent vers le pasteur et son équipe pour les démarches administratives et l’aide légale… Des procédures de plus en plus compliquées, imposées par l’administration de Donald Trump, notamment depuis le début de l’épidémie. Pour Pamela García **, le président «profite de la crise pour faire passer des lois qui ne seraient peut-être pas passées avant».
Paradoxe
Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump affiche une politique très dure vis-à-vis de l’immigration et de la communauté hispanique. Selon une étude du Pew Research Center, depuis […]