Mardi 2 janvier, très tôt le matin, une dizaine d’explosions ont été entendues dans la capitale, faisant trembler des immeubles dans le centre-ville. La cause, selon l’administration militaire de Kiev : des fragments de missiles abattus, retombés dans différents districts de Kiev. Vitali Klitschko, le maire, a indiqué que plusieurs zones de la ville étaient désormais privées d’électricité, tandis que le chef de l’organisation militaire a annoncé que Kharkiv avait aussi été touchée par des frappes, faisant un mort et plus d’une vingtaine de blessés.
Peu après cette annonce, à 9 h 20, un nouveau bombardement massif a été signalé par les autorités ukrainiennes. Des frappes faisant trois morts à Kiev, une femme âgée ainsi qu’un couple. Le Figaro rapporte également que selon l’armée ukrainienne, plus de 90 missiles ont été tirés mardi par la Russie. Soixante-douze ont été abattus par des systèmes de défense antiaérienne, un “record”. Dans sa prise de parole quotidienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé : “Les trajectoires ont été spécialement calculées par l’ennemi pour causer le plus de dégâts possible. C’est une terreur tout à fait consciente.”
Quant à l’armée russe, elle assure n’avoir visé que des installations militaires qui ont été toutes “détruites” à l’aide de missiles de longue portée et de drones explosifs. Selon 20 Minutes, qui cite le ministère russe de la Défense, mardi, l’armée de l’air russe a accidentellement bombardé un village russe, non loin de la frontière ukrainienne.
L’Ukraine réclame plus d’aide militaire
Face à l’intensification des frappes aériennes, l’Ukraine a réclamé une aide militaire accrue à ses alliés, appuyée par le nouveau chef de la diplomatie polonaise qui a appelé le monde occidental mercredi à équiper l’Ukraine de missiles de longue portée. Et ce, afin de “répondre aux frappes russes dans un langage que Poutine comprend”. Le commandant en chef de l’armée ukrainienne a de son côté affirmé avoir besoin “de plus de systèmes (de défense antiaérienne, NDLR) et de munitions”.
Mardi soir, le chef de cabinet du président ukrainien, Andriy Yermak, a indiqué avoir discuté de la situation avec Jake Sullivan, le conseiller à la sécurité nationale. De son côté, le Premier ministre britannique Rishi Sunak a assuré que son pays “continuerait de soutenir fermement l’Ukraine” en 2024, grâce notamment “à de nouvelles livraisons d’armes”. L’Allemagne s’est également exprimée à travers la prise de parole de la cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock : “Avec chaque missile, Poutine montre qu’il veut anéantir l’Ukraine. Nous sommes aux côtés du peuple ukrainien tant qu’il a besoin de nous.”
Du côté des États-Unis, le flou est toujours présent quant à la tenue des négociations entre les Républicains et les Démocrates sur la validation de l’enveloppe de 60 milliards que Joe Biden souhaiterait remettre à Zelensky.