Plusieurs morts et plusieurs blessés. Le bilan est lourd, ce vendredi 29 décembre, après les nombreuses frappes russes qui ont visé plusieurs villes de l’Ukraine. Kiev, la capitale, ainsi qu’une demi-douzaine d’agglomérations ont été frappées comme Kharkiv, dans le nord-est, Odessa, dans le sud, ou encore Lviv, à l’ouest, rapporte Le Parisien. Une alerte aérienne généralisée à l’ensemble du pays a été activée ce matin vers 7 heures en Ukraine.

Les frappes russes, menées à l’aide de drones et de missiles, ont pour l’heure fait au moins seize morts dans six régions différentes du pays, dont sept à Kiev, a déclaré sur Telegram le ministre de l’Intérieur ukrainien Ihor Klymenko. Il précise : “Les données concernant les victimes peuvent changer rapidement. En ce moment même, les sauveteurs, la police et la garde nationale éteignent les incendies, secourent les gens et soutiennent les victimes.”

Une attaque d’une ampleur sans précédent

Comme le souligne Le Monde, qui cite le président ukrainien Volodymyr Zelenski, les forces russes ont tiré environ cent dix missiles et drones, faisant de cette attaque l’une des plus importantes de l’année. Le porte-parole de la défense aérienne ukrainienne Iouri Ihnat a témoigné en indiquant : “On n’avait jamais vu autant de cibles sur nos radars”, même si la défense ukrainienne est parvenue à intercepter plusieurs projectiles en vol.

À Dnipro, dans le sud, une maternité et plusieurs immeubles ont été touchés tandis qu’à Odessa, trois grands bâtiments ont été visés. Kharkiv, dans l’est, a essuyé au moins vingt-deux tirs de missiles entre 5 heures et 8 heures, selon les propos du maire Ihor Terekhov. Les frappes ont perturbé l’approvisionnement électrique des réseaux de transport, a indiqué l’armée russe. Lviv, une ville de l’ouest, n’a pas été épargnée par les frappes. Adriy Sadovy, le maire, a précisé qu’une crèche et trois écoles ont été frappées par des drones, en ajoutant que plusieurs missiles ont aussi visé l’aérodrome de Starokostiantyniv, considéré comme l’une des principales bases de l’armée de l’air ukrainienne.

Face à ces attaques simultanées, le chef de cabinet de Volodymyr Zelenski s’est exprimé : “Le monde doit voir que nous avons besoin de plus d’aide et de moyens pour arrêter cette terreur.” Andriy Yermal a souligné en indiquant que cette vague d’attaques russes lancée sur plusieurs villes d’Ukraine montre que le pays a besoin de “plus d’aide” de la communauté internationale. L’attaque russe survient après qu’un des navires de Moscou a été endommagé en Crimée, annexée le 26 décembre. Selon l’armée ukrainienne, le bâtiment a été détruit à cause de drones qu’il contenait. Vers 10 heures ce vendredi 29 décembre, Kiev a levé l’alerte générale.

De son côté, l’ambassadrice américaine Bridget A. Brink a réagi sur X à l’attaque d’une ampleur inédite en affirmant que “l’Ukraine avait besoin de fonds maintenant pour continuer à se battre pour se libérer d’une telle horreur en 2024”. La France a quant à elle condamné “la stratégie de terreur visant à détruire les infrastructures civiles ukrainiennes” tout en soulignant que Paris “continuera à soutenir l’Ukraine et à lui fournir l’aide nécessaire pour lui permettre d’exercer sa légitime défense, en étroite coordination avec ses partenaires”.