Une date majeure dans la lutte contre le réchauffement climatique. Vendredi 10 janvier, l’institut européen Copernicus a confirmé que 2024 était l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre. « Tous les ensembles de données sur la température mondiale produits à l’échelle internationale montrent que 2024 a été l’année la plus chaude depuis le début des relevés en 1850 », souligne Carlo Buontempo, directeur de l’institut. Plus en détail, le rapport de Copernicus montre que la température moyenne de l’air en surface en 2024 était de 15,10 °C, soit 0,72 °C au-dessus de la moyenne des trente dernières années. Plus encore, le thermomètre mondial a été 1,6 °C supérieur à la période pré-industrielle (1850-1900).
Un chiffre regrettable puisqu’il remet en cause l’ambition des accords de Paris en 2015 qui visait à contenir le réchauffement global de la planète pour le limiter à 1,5 °C sur au moins vingt ans, comme le rappelle France Info. Ainsi, ces données sont à remettre dans le contexte d’une année marquée par d’importants phénomènes climatiques et météorologiques dévastateurs pour l’environnement.
Cyclone Chido à Mayotte, inondations à Valence, tempête Boris en France…
En plus d’un réchauffement planétaire, un record de température a été enregistré sur tous les continents, sauf l’Antarctique et l’Australie, ainsi qu’un record de la chaleur à la surface des océans et de l’eau évaporée dans l’atmosphère. Cette succession de tristes records traduit une chose importante à comprendre. Plus la planète se réchauffe, plus l’intensité des précipitations et des événements météorologiques extrêmes augmente.
C’est pourquoi 2024 n’a pas été épargnée par les catastrophes naturelles à l’image du cyclone Chido à Mayotte à la mi-décembre. D’autres exemples ont aussi été recensés durant le reste de l’année : les inondations dans le sud-est de l’Espagne en octobre, le passage de la tempête Boris en Europe centrale en septembre, les ouragans Milton et Helene aux États-Unis, diverses inondations en Chine, au Brésil, en Allemagne… Et quand ce n’est pas les eaux qui impactent le quotidien, la sécheresse s’en charge. À l’image des incendies historiques qui ont ravagé plus de 8 500 hectares en Grèce et 120 000 ha au Portugal entre août et septembre derniers.
Record du jour le plus chaud
Un autre fait majeur du climat bouillant de l’année date du 22 juillet 2024. Ce jour-là a été recensé comme le nouveau record de température moyenne quotidienne mondiale avec 17,16 °C enregistré sur la surface du globe. Un chiffre qui, comme les autres données citées, est causé par l’activité humaine mais aussi influencé par le phénomène « El Niño ». Pour rappel, ce phénomène météorologique est naturel et revient tous les trois à sept ans en moyenne, selon France Info.
En passant sur le globe, il modifie la circulation atmosphérique dans le Pacifique au niveau de l’équateur, ce qui entraîne mécaniquement une hausse des températures de l’eau dans cette région et tout un ensemble de perturbations météorologiques. En mars 2024, l’Organisation météorologique mondiale avait ainsi supposé qu’El Niño était l’un des responsables des températures au-dessus des moyennes de saison.
Pour conclure le rapport alarmant de Copernicus, son directeur a notamment déclaré dans un message d’espoir que « l’avenir est entre nos mains – une action rapide et décisive peut encore modifier la trajectoire de notre climat futur ».