Ordonnée pasteure à le 22 janvier, Sally Azar espère ne pas rester longtemps l’unique femme de Jérusalem à avoir d’importantes responsabilités religieuses. Elle rêve même que son exemple donne l’envie à certaines d’accéder à des postes politiques majeurs. “Je ne veux pas être la seule, la première et la dernière femme ordonnée. C’est mon espoir : que d’autres femmes étudient la théologie et soient ordonnées”, confirme-t-elle. Si son ordination a suscité des critiques, la pasteure de 26 ans reste déterminée, relate Challenges.
Depuis l’église luthérienne du Rédempteur, située dans la vieille ville tout près de la basilique du Saint-Sépulcre, elle estime à quelque 3 000 le nombre de luthériens en Terre sainte et en Jordanie. “De nombreuses personnes partent en raison de la situation politique et nombre de nos jeunes étudient à l’étranger et ne reviennent pas”, décrit la Palestinienne. Alors que la communauté chrétienne ne cesse de diminuer, elle est revenue à Jérusalem “par amour pour (son) pays” et sa communauté, après des études en Allemagne.
“Attaques contre les chrétiens”
Celle qui officie à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël, poursuit : “Ce n’est pas facile d’être Palestinien à Jérusalem, en raison de la politique. Nous sommes confrontés à de nombreux problèmes”. Mais elle sait que pour les Israéliens et les Palestiniens “Jérusalem est unique”. L’hebdomadaire précise qu’en 2021, des responsables d’Églises locales avaient dénoncé les « attaques fréquentes et répétées de la part de groupes radicaux marginaux” visant les chrétiens.