L’un des discours les plus extravagants qu’ait prononcés un chef d’État à la tribune de l’Organisation des Nations Unies pourrait bien être celui de Donald Trump, dans l’après-midi du 23 septembre. Avant même qu’il n’émette un son dans cette salle qui a autrefois accueilli Nasser Arafat et Nikita Khrouchtchev entre autres, le déplacement ne lui a pas plu. « Voilà tout ce que je reçois de l’ONU : un escalator en panne et un prompteur éteint ! Merci beaucoup », se plaint-il, rapporte Franceinfo. Ces soucis techniques l’ont rendu bravache et ont conduit la Maison-Blanche à réclamer une enquête pour sabotage, selon les informations du Monde.

Mais il n’est pas seulement venu pour tester le matériel. Il a aussi fait la leçon aux Européens quant à leur politique migratoire. « Il est temps de mettre fin à l’expérience des frontières ouvertes. Vous devez y mettre fin maintenant, je peux vous le dire. Vos pays vont droit en enfer », déclare-t-il dans un discours fleuve. Le président américain reproche également à l’ONU de « financer une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières », faisant référence à une aide financière en direction des personnes migrantes dans le besoin. Le « monstre à deux queues », dénoncé par Donald Trump, fait référence aux déplacements de population et au réchauffement climatique. Il s’agit, selon lui, de « la plus grosse arnaque » du monde. Son climatoscepticisme le conduit à déclarer au sujet des énergies renouvelables : « Elles ont été faites par des gens stupides qui ont coûté leur fortune à leur pays et ont privé ces mêmes pays de toute chance de réussite.»

Cesser les “politiques écologiques”

Donald Trump n’a pas terminé de déverser son fiel contre l’écologie en parlant de « duperie de l’empreinte carbone » et invite les pays membres des Nations Unies à cesser leur « politique écologique ». À la place, celui qui se vante de s’être retiré de l’accord de Paris sur le climat les encourage à miser sur le pétrole. Il l’assure : « Nous avons plus de pétrole que n’importe quel autre pays, plus de pétrole et de gaz que n’importe quel autre pays, et si vous ajoutez le charbon, nous avons plus que n’importe quel autre pays au monde ».

Sur le plan géopolitique, Donald Trump ne provoque pas non plus d’applaudissements de la part de son auditoire. Il juge que la reconnaissance de l’État de Palestine est une « récompense » pour les « terroristes du Hamas », au lendemain de l’initiative française notamment. Le président ajoute : « n’oublions pas le 7-Octobre », avant de demander au Hamas de « relâcher les otages », cite BFM. La prochaine diatribe de Donald Trump a pour cible « les principaux soutiens » de la guerre en Ukraine, en visant l’Inde et la Chine qui « continuent à acheter du pétrole russe ». La critique s’élargit lorsqu’il fustige les « pays de l’Otan qui n’ont pas suffisamment réduit l’énergie russe ».